Le conseiller à la présidence de la République, Kamel Rezzag Bara, a souligné jeudi à Oran, que « l'Algérie s'est transformée de pays de transit en celui de stabilisation des migrants ». Le phénomène a pris de l'ampleur ces denières années, ce qui nécessite une lutte efficace. Le responsable a relevé lors de son intervention à l'atelier sur « La protection des mineurs et des catégories vulnérables des migrants », les conséquences et les dangers de ce phénomène : trafic des humains, des armes, de drogue, crimes et tout ce qui nourrit le terrorisme. Selon lui, « il est nécessaire d'adopter une double approche qui repose sur la vigilance sécuritaire, d'une part, et la prise en charge humanitaire, d'autre part, dans le traitement des conséquences des flux de migrants fuyant les conflits et les crises dans leurs pays respectifs à l'instar de ceux venant des pays du Sahel, ce qui nécessite la contribution au retour de la stabilité et de la quiétude dans leurs pays, afin de les aider ». Toutefois, le responsable a refusé l'adoption de modèles prêts en matière de traitement du phénomène de l'immigration clandestine. C'est-à-dire la mise en place de camps de réfugiés pour les immigrants clandestins. Sur cette question, il a rappelé que l'Algérie soutient le partenariat et la coopération internationale, « mais nous veillons, d'un point de vue pratique, à prendre en considération nos composantes et spécificités nationales éducatives et sociales ». De ce fait, il a appelé les partenaires à l'élaboration d'une stratégie complémentaire encourageant le retour des migrants à leur pays d'origine en respectant les principes de la préservation de la dignité humaine. Il a appelé également à l'élargissement des initiatives régionales à tous les pays concernés, afin de renforcer la coordination des opérations et des renseignements régionaux. Un diagnostic approfondi de ce phénomène « est indispensable », ajoute M. Bara.