De nombreux partis n'auront pas attendu l'approche des élections pour confirmer leur participation. Certains ont déjà achevé l'élaboration des critères qui présideront au choix des candidats qui défendront leurs couleurs et commencent à solliciter des candidatures. C'est le cas au FLN et au RND notamment. « Nous sommes en pleine phase de préparation, des commissions de candidature ont été mises sur pied ces jours-ci au niveau des kasma et des mouhafadhate », indique le chargé de communication du FLN, Kassa Aïssi. Le FLN dit s'attendre à une « large victoire » pour confirmer ses bons résultats des législatives. « Une telle perspective confirmera l'ancrage de notre parti au sein du peuple et lui donnera plus de crédibilité et de légitimité », explique M. Aissi. Le RND se trouve dans la même disposition d'esprit. « Nous avons déjà élaboré les programmes d'action de la commission nationale de préparation des élections locales et recueilli des candidatures qui sont étudiées et triées », signale son porte-parole, Miloud Chorfi. Les listes de candidature du RND sont prêtes à 80%, avait annoncé le président de la commission nationale du parti chargée de la supervision des élections locales, le sénateur Bouzeghoub.Le président du Front El Moustakbel, Abdelaziz Belaïd, a également confirmé la participation de son parti. A l'instar du premier responsable de l'ANR, Belkacem Sahli, il estime que « la construction d'un parti n'est pas liée à une échéance électorale mais se nourrit des échecs et des résultats aux rendez-vous électoraux ». Le président du FNA, Moussa Touati, annonce l'installation, le 15 septembre prochain, d'une commission préparatoire en prévision des élections. « Le pouvoir des élus a été considérablement réduit », nous dit-il, « mais nous ne sommes pas des adeptes de la politique de la chaise vide », rectifie-t-il. Le parti El Karama a mis en place une structure identique. Pour conforter leur présence au sein des assemblées élues, les partis sans exception appellent les jeunes et les femmes à ne plus déserter le champ politique. Ils choisiront des personnes « compétentes et intègres », les deux critères ayant la cote dans toutes les formations. Belkacem Sahli a expliqué, lors de sa dernière sortie aux Issers, que la « participation de son parti aux prochaines élections locales constitue un appui aux réformes politiques en cours ». Le FFS, qui n'a boycotté aucune élection locale depuis l'avènement du pluralisme politique dans le pays, veut briser l'image réduit à un ancrage régional. Le parti d'Aït Ahmed se prépare à se présenter dans toutes les wilayas et dans le maximum des 1 541 assemblées communales du pays. Le conseil national extraordinaire du parti, tenu au mois de juillet dernier, « a bien défini les critères de candidature tout en soulignant la nécessité de s'ouvrir sur toutes les catégories sociales ». Le RCD, par la voix de M. Saheb, son chargé de communication, met en avant l'importance du pouvoir local où, selon lui, « une nouvelle gouvernance, une manière différente de gérer peuvent être menées afin de séduire plus de citoyens ». Enfin, au PT, selon le chargé de communication, Djoudi, le comité central, qui se réunira les 21 et 22 septembre, prendra la décision finale par rapport à ce rendez-vous. Le parti a néanmoins tenu en compte dans ses activités organiques de l'imminence des élections. « Au cours de son université d'été, il a consacré un atelier au sujet et cette semaine, au cours de cinq rencontres régionales, les élections seront abordées », ajoute M. Djoudi. Autrement dit, dans l'éventualité d'une participation, le parti ne partira pas de zéro.