1.006 étudiants, impliqués dans différentes formes de criminalité, ont été arrêtés durant le premier semestre de l'année en cours, selon un rapport établi par la cellule de communication auprès du commandement de la Gendarmerie nationale sur la criminalité, et depuis le début de l'année 1400 d'entre eux ont été interpelés pour divers délits. Autre chiffre : plus de 75% des faits traités durant les trois derniers mois concernent des vols perpétrés par des étudiants. Certains en sont à leur première année universitaire, d'autres, par contre, en sont à la fin de leur cursus. Les inculpés justifient généralement leurs actes « par la nécessité de subvenir à leurs besoins », jugeant leur bourse universitaire « insuffisante ». Durant le seul mois d'août dernier, 159 étudiants ont été inculpés pour trafic de drogue, coups et blessures volontaires (CBV), vols et association de malfaiteurs. La majorité d'entre eux, soit 80 personnes, est impliquée dans des atteintes contre les personnes. Les CBV viennent en tête, avec 67 étudiants arrêtés pour agressions contre des personnes à l'arme blanche. Selon le même rapport, 39 étudiants ont été interpellés pour vol. Une dizaine d'entre eux, dont des étudiantes, sont impliqués dans des vols de portables. Singularité : les étudiantes versent, de plus en plus, dans la criminalité. Les gendarmes de Blida ont démantelé un réseau spécialisé dans le vol de véhicules sur l'autoroute Alger-Blida. « L'appât » des malfrats ? Une étudiante chargée d'attirer les propriétaires des véhicules dans des lieux isolés. Ensuite, le scénario est toujours le même. Des complices surgissent, agressent le conducteur avant de le délester de sa voiture. Une affaire similaire, traitée par les gendarmes d'Oran, a conduit à l'arrestation de deux étudiantes. La délinquance chez les étudiants ne s'arrête pas aux seconds couteaux. Nos « capés » peuvent s'improviser chefs de réseau. A Blida, c'est un étudiant universitaire, âgé de 22 ans, qui « gérait » une bande spécialisée dans le cambriolage des commerces et bijouteries. Un autre tableau tout aussi noir : les meurtres et les assassinats dont les investigations ont conduit, selon la même source, à l'arrestation de 3 étudiants impliqués dans des homicides volontaires à l'arme blanche. En outre, six étudiants ont été arrêtés pour attentat à la pudeur et un autre pour viol. Nos « lettrés » sont devenus la cible des narcotrafiquants et autres contrebandiers. « Les étudiants peuvent passer plus facilement entre les mailles du contrôle », explique un officier de la gendarmerie. Sur ce plan, le bilan mensuel est éloquent. 19 d'entre eux ont été arrêtés dans plusieurs wilayas du pays pour crime organisé, trafic d'armes et de drogue, mais aussi pour faux et usage de faux. Les trafiquants nouent aussi des liens avec cette frange de la société pour un autre dessein : les faux billets de banque. Ainsi, les étudiants en informatique sont particulièrement prisés. Ils sont de plus en plus « recrutés » par les réseaux de faussaires. Neïla B. 6 000 arrestations en un mois et 10 attentats à la pudeur toutes les 24 heures Selon un rapport de la gendarmerie nationale, la saison estivale a été marquée par une hausse sensible de la criminalité. Ainsi, les unités de la GN ont procédé durant le mois d'août à plus de 6 000 arrestations pour différents délits. Présentés devant la justice, 1 400 mis en cause ont été écroués. Les gendarmes ont démantelé 59 associations de malfaiteurs. Par ailluers, 45 affaires liées aux attentats à la pudeur et 17 autres de viol ont été constatées. Sur ce plan, les chiffres de la gendarmerie sont éloquents : plus de 10 attentats à la pudeur sont enregistrés toutes les 24 heures. N. B. 33 fonctionnaires impliqués dans des crimes économiques Les unités de la GN ont traité 8 affaires relatives au crime économique et arrêté 41 personnes dont 33 fonctionnaires et 3 employés dans des affaires de corruption et de détournement de fonds et faux et usage de faux.