Le chef de l'Etat, accompagné du Premier ministre, Abdelmalek Sellal, et de plusieurs membres du gouvernement, a fait le tour des stands où des explications lui ont été fournies par les organisateurs sur les différents exposants et le déroulement de cette manifestation culturelle. Le président de la République a passé en revue les numéros du quotidien El Moudjahid, en arabe et en français, avec les premières pages de l'année 1956, mettant en exergue les grands événements notamment les réponses de nos dirigeants au gouvernement français et aux militaires de l'armée coloniale. Placé sous le signe du cinquantenaire de l'indépendance de l'Algérie, la 17e édition du Sila enregistre la participation de 630 éditeurs venus de 41 pays qui exposeront sur une surface de 14.000 m2. La 17e édition du Sila, qui s'étalera jusqu'au 29 septembre, fera intervenir les professionnels de l'édition, des métiers du livre, des écrivains, des poètes, des universitaires et des intellectuels algériens et étrangers, avec l'exposition de quelque 150.000 titres. Outre l'exposition des livres, des rencontres, conférences, tables rondes, hommages en relation avec l'histoire des résistances algériennes contre le colonialisme et avec celle de l'édition, sont programmés tout au long de cette manifestation. Un hommage particulier sera également rendu, à deux grandes figures martyres des lettres algériennes : Ahmed Réda Houhou et Mouloud Feraoun. Par ailleurs, il est prévu un cycle de projection de films en collaboration avec le musée national de la cinématographie (Cinémathèque algérienne). Revenant au déroulement du Sila de cette année, Mme Khalida Toumi, ministre de la Culture, a relevé que la priorité a été donnée aux livres d'histoire, des sciences et techniques qui intéressent la population estudiantine, sans pour autant négliger les livres littéraires, a-t-elle souligné. Par ailleurs, Mme Khalida Toumi, qui a mis en exergue l'organisation de ce salon, dira que « l'Algérie a prouvé sa capacité d'organiser ce genre de salons malgré quelques insuffisances ». Abordant la place qu'occupe le livre en Algérie, M. Hamidou Messaoudi, commissaire du Sila, a fait remarquer que « l'intérêt porté par la jeunesse à la lecture d'une manière générale a diminué suite à la généralisation des nouvelles technologies de l'information et de la communication ». Samira Sidhoum Déclarations Abdelmalek Sellal, Premier ministre « Après le succès de l'édition précédente, le Salon du livre innove avec la création de nouvelles plateformes professionnelles et consolide ses initiatives de l'année passée pour devenir un lieu de tous les acteurs de la chaîne du livre. Le Salon du livre ambitionne l'ouverture sur l'international et la littérature étrangère en accueillant des pays étrangers comme invités d'honneur. Irremplaçable, le Salon est le rendez-vous annuel de toute la chaîne du livre. » Mourad Medelci, ministre des Affaires étrangères « Ce Salon est un grand évènement. Culturel certes, mais qui a eu des impacts énormes du point de vue rapprochement entre les peuples. Cette manifestation nous a permis de connaître ce que font les autres, la richesse de la culture algérienne et savoir les capacités des autres peuples. » Amar Tou, ministre des Transports « La multiplication des événements autour du livre en Algérie est une bonne chose. Je ne panique pas vu que l'expansion technologique ne détrône en rien le livre. Je pense que la numérisation de l'édition et l'irruption de nouveaux acteurs vont créer de nouveaux modes de coopération dans toute la chaîne du livre. Le plus important est que chaque maillon ne soit pas dissocié des autres et que par dessus tout, le droit des auteurs soit respecté. » Bouabdellah Ghoulamallah, ministre des Affaires religieuses « Un Salon doit toujours évoluer. Chaque année, il est nécessaire de se remettre à l'ouvrage pour toujours améliorer la qualité de l'événement. » Abdelkader Messahel, ministre délégué, chargé des Affaires africaines et maghrébines « Cette initiative offre des rencontres et des espaces enrichissants. Le Salon a un intérêt lucratif mais l'objectif majeur vise à promouvoir le livre. L'Etat a consenti des réductions substantielles afin d'encourager la culture de la lecture et inciter le citoyen à lire. Ce Salon sera, dans ce sens, une plate forme pour la sensibilisation de toutes les générations à l'art de la lecture. »