Depuis 2007, la Fondation, née d'un groupe de réflexion, a organisé plusieurs activités liées au secteur de l'agriculture grâce au panel d'experts et représentants de certaines administrations comme Algex (Agence algérienne de l'exportation) et des professionnels dont la Chambre nationale des agriculteurs (CNA). Filaha Innove, organisatrice du Salon international de l'agriculture et du Sipsa Agrofood (Salon international de l'élevage, de l'agroalimentaire et de l'agroéquipement) ainsi que des forums dédiés aux différentes filières agricoles et agroalimentaire met en avant les questions préoccupantes du secteur telles que le foncier agricole, la pomme de terre, l'oléiculture, le phytosanitaire et la problématique des fertilisants, le lait et les produits laitiers, la filière avicole, le machinisme équipement agricole, les fruits et légumes et enfin, la pêche et l'aquaculture. Ces forums ont pu se concrétiser avec la création de sept groupements d'intérêt professionnels (GIP). VALORISER LES PRODUITS DU TERROIR En novembre 2011, l'Agence de valorisation des produits agricoles (AVPA), dont la mission principale est de valoriser les produits du terroir, est née au sein de la Fondation. A ce propos, le coordinateur de cette agence, Akli Moussouni, a signalé que plus de 80 produits du terroir ont totalement disparu. « Il est urgent de mettre en place une stratégie de mise en œuvre d'un programme spécifique à chaque région du pays », souligne M. Moussouni. L'objectif est d'améliorer les performances du secteur agricole, à travers ces produits face à la concurrence internationale. En attendant, Mohamed Benini, DG d'Algex, a estimé que les efforts du secteur agricole ne sont pas encore palpables à l'export. « Il faudra travailler pour exporter moins, mais mieux et se pencher aussi sur la problématique du rapatriement des devises », précise-t-il. Sur cette question, M. Yaïci, membre de la Fondation, a signalé que l'exportation des ovins fait apparaître l'Algérie comme pays exportateur. « D'ailleurs, notre pays a été sollicité pour l'exportation de 100 000 têtes ovines vers la Libye », affirme-t-il. Un projet qui n'a pas abouti. Un autre projet de 50 000 têtes de moutons a été sollicité par la Tunisie, mais l'Algérie a refusé ce marché, car elle soupçonne ce pays de réexporter ces produits vers la Libye, selon des indiscrétions. A ce propos, Sabrina Ichou, spécialiste de la question, a attiré l'attention sur l'urgence de la régulation du marché des viandes ovines en Algérie. La Fondation Filaha Innove, en tant que partenaire privé du secteur de l'agriculture, fixera prochainement la date de la tenue de son AG pour enfin, affiner son statut et l'élection des membres de son bureau en vue de son agrément.