M. Laine président de la FMTS a signalé que cette réunion annuelle intervient dans un contexte international caractérisé par d'importants évènements, tels que la catastrophe de Fukushima et les révoltes arabes. En effet, son allocution prononcée en présence du SG de l'UGTA, Abdelmadjid Sidi Saïd, du directeur de la recherche scientifique au ministère de l'Enseignement supérieur, le Pr. Abdelhafidh Aourag, et du SG du syndicat national des chercheurs permanents, Smati Zoghbi,a été axée essentiellement sur le rôle de la FMTS dans la configuration internationale actuelle. L'épure, aux contours pessimistes, esquissée en ce sens par le président de la FMTS, aborde les changements climatiques provoqués par l'activité humaine, le recours à la guerre comme résolution d'un problème politique et enfin l'extension de l'intolérance, de l'irrationalité et de l'obscurantisme y compris dans les pays qui se considèrent comme les plus développés. Dans le volet de l'environnement, particulièrement les changements climatiques, Jean Paul Laine se demande « comment être optimiste quand à Rio, lors du 5e sommet de la Terre, les chefs d'Etat rassemblés n'ont pu signer qu'une déclaration de vœux pieux, mais exempte d'engagements contraignants ? » Pis ! Sous couvert d'économie verte et l'idée de donner une valeur marchande aux écosystèmes, c'est un immense nouveau marché qui est offert aux multinationales, note-t-il. Sur le droit d'ingérence que se sont arrogées les puissances mondiales et le recours aux guerres préventives, le président de la FMTS a affirmé que la guerre n'est jamais la solution pour régler les conflits politiques. Plus loin, il rappelle, au sujet de l'Iran, la position de la FMTS. « Le traité de non-prolifération des armes nucléaires ne saurait interdire à quelque pays que ce soit de créer une industrie nucléaire civile. Le fait que le gouvernement iranien mette des obstacles au contrôle de l'AIEA doit être condamné. Mais il ne justifie pas d'intervention soi-disant préventive. Alors que d'autres pays dans la région violent le traité de non-prolifération », déclare-t-il. Pour ce qui est du troisième point, M. Laine s'est dit inquiet par rapport à la montée de l'extrême droite en Europe, de l'ultra conservatisme en Amérique et l'utilisation de la religion comme outil pour accéder et se maintenir au pouvoir. Selon lui, « la source de ces errements est la bulle financière et le règne du roi dollar ». Justement, il est question lors de cette session d'aborder notamment les questions de l'eau, de l'énergie, de l'armement et la technologie ainsi que le projet de refonte des statuts de la FMTS. Pour sa part, le SG de l'UGTA a retracé l'histoire du mouvement syndical en Algérie depuis 1834 jusqu'à nos jours, tout en rappelant la douloureuse décennie noire où l'UGTA et l'Algérie ont perdu plus d'une centaine de syndicalistes à leur tête Abdelhak Benhamouda. Pour sa part, le Pr. Aourag, représentant du ministre de l'Enseignement supérieur, a évoqué la place importante de la recherche scientifique et du développement technologique dans la politique économique nationale et dans la société. A ce titre, il a fait mention des efforts consentis en ce sens par les pouvoirs publics grâce à la nouvelle loi sur la recherche scientifique et l'ouverture d'un dialogue associant tous les partenaires sans exception pour penser la stratégie allant dans le sens de la consécration des objectifs escomptés du développement de la recherche scientifique.