Alors qu'on avait annoncé en grande pompe, il y a quelques jours, l'élection de Amar Brahmia comme président du CSA-MCA, voilà que le groupe du président sortant, Abdelhamid Zedek, désigne Omar Ghrib à la tête de ce même CSA, à l'issue de l'Assemblée générale élective organisée, avant-hier, au siège du club, à la villa de Chéraga. Lors de cette AGE qui a vu Ghrib élu à l'unanimité par ses pairs, étant l'unique candidat, le quorum a été atteint puisque 28 sur les 40 membres que compte l'AG étaient présents. Il est utile de rappeler que le groupe a organisé cette AG en se basant sur la liste des membres de l'AG établie en 2008 lors de la restitution du sigle MCA. Du coup, on ne sait plus qui est le président légitime du CSA. Pour Abdelhamid Zedek, la question ne mérite guère d'être posée. « Je ne reconnaîtrais jamais Brahmia comme président du CSA. Son élection est nulle et non avenue », dira-t-il. Pour Zedek, l'AG qui avait intronisé Amar Brahmia à la tête du CSA est anti-réglementaire et ce, même si elle avait l'aval des services compétents, à savoir la Drag d'Alger, faisant par-là allusion aux changements apportés à sa composante sans passer par l'assemblée générale initiale. « La seule AG légitime qui m'a élu et qui a examiné les bilans moral et financier du CSA est composée de 40 membres, alors que celle qui a élu Brahmia était composée de plus de 100 membres. Il y a eu manifestement changement dans la composante de l'AG sans passer par l'organe habilité à le faire, en l'occurrence l'AG des 40 membres. Pour moi, Ghrib est le président légitime du CSA/MCA ». Omar Ghrib abonde dans le même sens « Je viens d'être élu à la tête du CSA/MCA par les membres de la véritable AG. Celle qui avait élu Brahmia n'est pas légitime aux yeux de la loi, car celle-ci avait été élargie de manière illégale ». « Moi, ajoutera Ghrib, je ne suis pas là pour faire la guerre à quiconque. C'est l'intérêt du MCA qui m'importe le plus. La preuve, j'étais présent lorsque Amar Brahmia était venu pour investir la villa. Je l'ai bien accueilli. J'ai demandé l'agrément prouvant qu'il est bien le président légitime du CSA/MCA, il ne l'avait pas. Il avait un bulletin de dépôt ». Par ailleurs, nous avons essayé de contacter Amar Brahmia, mais nos tentatives sont restées vaines. Toutefois, selon les informations en notre possession, Brahmia ne serait nullement perturbé par cette affaire. A en croire la même source, Brahmia n'est pas le genre à vouloir polémiquer. Il veut s'en remettre à la justice pour en finir une fois pour toutes avec cette affaire. En plus clair, il attend l'autorisation du tribunal de Chéraga pour pouvoir enfin, prendre possession du siège du CSA et entamer son travail. Lors d'un entretien accordé, hier, à la chaîne El Djazaïria, Brahmia avait affirmé qu'« un grand club comme le MCA ne doit en aucun cas être l'otage de ceux qui l'ont endetté. Le Mouloudia doit être dirigé par des compétences, afin de lui redonner la place qui lui sied. La réglementation doit être respectée. Quant à notre entrée à la villa de Chéraga, je tiens à vous dire que je vais rentrer par la force de la loi, car la réglementation est claire, et personne n'est au-dessus des lois de la République ». Pour rappel, Brahmia et les membres du bureau du CSA, qui se sont déplacés, dimanche dernier, au siège du club, afin de prendre possession des lieux, ont été empêchés d'y accéder par certains agitateurs.