Jamais l'emblème national n'aura flotté autant que lors de cette troisième participation des Verts en coupe du monde. A chaque fin de match disputé par la sélection nationale, les Algériens ont brandi le drapeau national, et ce, même lorsque les coéquipiers de Karim Ziani ont perdu. On l'aura constaté à la fin de la rencontre face aux Egyptiens. Accroché aux balcons ou suspendu sur les toits, l'emblème national est partout, rappelant l'attachement viscéral des Algériens à leur pays. L'emblème national se vend comme des petits pains en raison de cet engouement sans précédent. Les vendeurs occasionnels de drapeaux sont pris d'assaut. D'ailleurs, depuis le retour de la sélection nationale sur la scène footballistique internationale, avec une constellation de jeunes joueurs talentueux, un vendeur de drapeaux affirme avoir vendu des centaines de drapeaux. « Lorsqu'il s'agit de défendre les couleurs nationales, l'Algérien réalise des miracles », dira-t-il en substance. En outre, à l'ère d'une mondialisation galopante, avoir un drapeau chez soi est un signe d'appartenance et de patriotisme. Lounès se dit fier d'avoir l'emblème national qu'il brandit, dit-il, d'autant qu'il s'agit d'un symbole de souveraineté nationale. A ses yeux, posséder un drapeau « est une réponse à ceux qui racontent des bobards et qui doutent du patriotisme des Algériens ». Par ailleurs, la même fibre patriotique anime la communauté nationale établie à l'étranger. Celle-ci répond toujours présent lorsqu'il s'agit de défendre sa patrie. La preuve est que des joueurs issus de l'émigration ont opté pour l'équipe algérienne, prouvant leur attachement à leur pays d'origine. Lors de la qualification à la phase finale de la coupe du monde, nos émigrés, drapeau national en main, ont défilé à travers plusieurs capitales européennes, voire dans la lointaine Amérique du Nord. Salah A. raconte que pour se procurer le drapeau algérien, son cousin émigré a fait tous les magasins de Paris. Son élan patriotique l'a conduit jusqu'à l'ambassade d'Algérie en France. N'ayant pas réussi à s'en procurer, il m'a appelé et je le lui en ai envoyé quatre qu'il brandit à chaque réussite de l'équipe nationale, a-t-il soutenu.