Repêchée de justesse lors de la vague de dissolution des entreprises publiques dans les années 90, en pleine restructuration imposée à l'époque par le FMI, l'Entreprise nationale des arts graphiques (ENAG) semble en parfaite santé. Après la publication de l'une de ses spécialités, les romans classiques tombés dans le patrimoine universel, les ouvrages d'art, voici que cette entreprise de publication lance un nouveau projet inédit : la publication d'une sous-collection consacrée aux travaux de recherche sur le patrimoine, selon un responsable de cette entreprise. "Cette sous-collection, qui entre dans la collection Art et patrimoine et devant être supervisée par un universitaire, reprendra les travaux d'éminents chercheurs toutes disciplines culturelles confondues", a indiqué le directeur des éditions ENAG, Kamel Yahiaoui, ajoutant que l'objectif est de faire connaître les grands noms de l'art et de la culture algériennes. Cette sous-collection sera lancée avec un ouvrage sur le poète Mostefa Benbrahim, de l'universitaire Abdelkader Azza, a-t-il précisé. La collection Art et patrimoine compte à ce jour plusieurs titres dont la série intitulée "Les grandes figures de l'art musical algérien", écrite par Abdelkader Bendamèche, qui publiera aussi chez nous un livre consacré au compositeur El Badji, a confié Yahiaoui, mettant en exergue l'importance accordée par l'ENAG aux ouvrages traitant du patrimoine culturel national. "Nous allons aussi, au cours de l'année 2011 accorder une attention particulière au livre pour enfants, en développant une collection-enfants qui existe déjà sous forme de 20 titres, tout comme on reprendra la collection Aniss qui compte à ce jour 170 titres", a-t-il fait savoir. Concernant cette dernière collection, il a expliqué qu'il s'agit de faire connaître tous les grands classiques écrits en arabe ou en français. "Nous sommes en train d'étudier les prix pour que ces livres soient encore plus accessibles aux enfants", a indiqué le responsable, faisant état, en outre, d'une cinquantaine d'ouvrages, dont de beaux livres, en cours de réalisation, dans le cadre de la manifestation "Tlemcen capitale de la culture islamique 2011". Même si l'ENAG n'excelle pas dans la publication des ouvrages de qualité du point du vue forme et fond, elle reste tout de même une entreprise qui cherche à s'améliorer d'autant qu'à chaque grand événement comme, " Alger capitale de la culture arabe 2007 " ou encore le PANAF, les autorités lui donnent " sa part de gâteau " pour booster bien sûr son chiffre d'affaires. L'entreprise qui a ses propres librairies dont la plus connue est celle qui est installée au niveau de Meissonnier, est en train visiblement de grandir ; et c'est tant mieux pour l'édition nationale.