Le ministre de l'Education nationale, Abdelatif Baba Ahmed, s'est engagé à traiter les revendications des syndicats de son secteur « au cas par cas et de manière exhaustive ». Lors d'une rencontre, jeudi, avec les représentants des partenaires sociaux, il a exprimé « sa disposition » à prendre en charge ces doléances tout en prenant en compte les propositions faites par ses partenaires sociaux. Premier grand dossier sur la table du ministre : la gestion des œuvres. Sur ce point, M. Baba Ahmed a mis l'accent sur la nécessité d'accélérer la mise en œuvre du programme de la commission nationale chargée de ce dossier tout en appelant les représentants des syndicats à « transcender les conflits » notamment ceux relatifs à l'élection des membres de cette commission. Le Syndicat national des travailleurs de l'éducation (SNTE) dénonce ce qu'il appelle les dérives entachant la gestion des œuvres sociales ainsi que le monopole qu'exercent certains syndicats sur les fonds des œuvres sociales. Le SNTE, par la voix de son président, Boudjenah, contacté, hier, a critiqué également la composante de la commission chargée du dossier et appelle au déblocage des fonds. Après la réunion, M. Boudjenah s'est entretenu avec le ministre pour soulever le problème du statut des corps commun, entre autres les laborantins, les gestionnaires économiques, les conseillères pédagogiques et les agents de sécurité et d'entretien. Ce tête-à-tête a, semble-t-il, fait baisser la tension puisque le SNTE a décidé de geler la grève de quatre jours prévue du 1er au 4 octobre. Au sujet des corps commun, le ministre a tenu à préciser que « ce dossier concerne plusieurs secteurs et ne peut être réglé au niveau de la tutelle ». Pour sa part, Meziane Meriane, coordinateur national du Syndicat national des professeurs du secondaire et technique (Snapest), a souligné que cette rencontre a été l'occasion « de soulever certains problèmes ». Il a ainsi informé que les syndicats ont revendiqué la valorisation des heures supplémentaire à hauteur de 500 DA au lieu des 120 DA actuellement. Ils ont également soulevé le problème lié à la prime du sud fixée à 40% et qui continue d'être calculée sur la base de l'ancien salaire de base alors que ce dernier a été revalorisé depuis 2008. Pour Meriane, c'est une « aberration ». Faciliter l'accès au logement Par ailleurs, le ministre a donné des instructions aux directeurs du secteur pour le traitement dans les plus brefs délais des deux dossiers à savoir le calcul de la prime du sud et la promulgation des textes d'application du nouveau statut des travailleurs du secteur. Côté logement, M. Baba Ahmed a indiqué qu'il mènera des contacts avec les walis en vue de faire bénéficier les travailleurs du secteur de logements socio-participatifs (LSP). 100 lycées bientôt réceptionnés Au cours de sa rencontre avec les syndicats, le ministre a rappelé que 100 lycées seront réceptionnés durant les mois de novembre et décembre prochains, soit une moyenne de deux à trois lycées par wilaya. Ce qui atténuera le problème de surcharge des classes.