Le Syndicat national des travailleurs de l'éduction (SNTE) prévoit un large mouvement de protestation à partir de la fin du mois en cours. Quant à la nature de cette contestation, elle sera précisée lors du conseil national du syndicat, prévu pour le 27 septembre à Alger. C'est ce qui ressort de la rencontre de l'assemblée générale de wilaya, tenue hier, en présence du SG du syndicat, Abdelkrim Boudjenah. Dans une décélération à la presse, le n°1 du syndicat a indiqué que «parmi leurs principales revendications figurent toujours les questions du statut particulier et la gestion des œuvres sociales». Et d'ajouter : «Nous n'avons que trop attendu. Si la tutelle ne répond pas à nos revendications, nous irons vers plusieurs formes de protestation», a déclaré M. Boudjenah. Le SG du SNTF expliquera que cette décision sera entérinée après les conseils nationaux qui se tiennent dans les différentes wilayas jusqu'à aujourd'hui. «Pourquoi la tutelle continue-t-elle de négliger nos revendications ?» s'interroge un enseignant présent sur les lieux. Pour le syndicat, «la tutelle essaie de gagner du temps et néglige ainsi les revendications de la base». Le SNTE évoquera également les «lacunes» enregistrées dans le régime indemnitaire et le statut particulier spécifique aux travailleurs de l'éducation. «Nous avons mis de côté tout mouvement de protestation et choisi le dialogue avec la tutelle, mais cela n'a malheureusement pas donné de résultat à ce jour, pénalisant ainsi les travailleurs qui continuent de subir au quotidien, les impacts de la baisse du pouvoir d'achat. Nous sommes acculés et n'avons d'autre choix que la protestation», souligne M. Boudjenah. Comme argument, le syndicaliste citera notamment «la différence flagrante entre les salaires où les hausses varient entre 45 et 80% pour les autres secteurs et n'atteignent que 25 à 32% pour les travailleurs de l'éducation». Les représentants des travailleurs de l'éducation évoquent aussi la question délicate de 2 700 milliards de centimes des œuvres sociales qui, à ce jour, n'a pas trouvé de solution à sa gestion et qui divise aussi les syndicats du secteur. D'autres questions, telles que le dossier du régime indemnitaire, celui de l'emploi, des retraités, du logement et les primes des zones d'excellence, ont été soulevées lors de cette rencontre. Interrogé sur la position du SNTE par rapport à la tripartite, M. Boudjenah a indiqué que «pour nous, cette rencontre est un non-événement puisque le partenaire social du gouvernement n'a aucune représentativité au niveau de la base».