Qu'on le dise haut et fort, le nul arraché vendredi soir à Cap Town face à l'Angleterre, le premier de ce mondial, n'est pas un exploit. Tous les observateurs, spécialistes et même les médias du monde entier, ont été unanimes à saluer la prestation des Fennecs estimant que ces derniers méritaient amplement de l'emporter sauf que la finition n'était pas au rendez-vous. C'est en fait, une réponse à tous ceux qui n'ont pas parié un sou sur cette équipe algérienne, malchanceuse contre la Slovénie, qu'elle a pourtant dominée de bout en bout avant d'abdiquer sur une erreur du gardien Chaouchi. C'est surtout la réaction d'orgueil d'un groupe touché dans son amour propre, après l'échec face aux Slovènes, qui s'est juré de redorer son blason dès la seconde rencontre du premier tour. Face à des Anglais arrogants à l'image d'un Rooney assuré sur papier d'une victoire facile des siens, les Verts ont fait preuve d'une impressionnante rigueur tactique. Ils ne se sont pas contentés de contenir le jeu anglais. Mieux, ils ont réussi le plus souvent à faire trembler la sélection de sa majesté. C'est ça l'Algérie ! Une équipe des défis qui a toujours su répondre présente lors des grands rendez-vous. De la génération dorée des Belloumi, Madjer, Assad à celle des Antar Yahia, Ziani et Bouguerra en passant par celle des Megharia, Amani, Cherif El Ouezzani, les Fennecs ont souvent tiré leur épingle du jeu lorsqu'il s'agit de défendre les couleurs nationales. En plus, l'équipe de Saâdane a cette particularité que seules les grandes équipes possèdent. Celle de réagir quand elle est dos au mur. Elle l'a dèjà prouvé lors de la dernière CAN angolaise en atteignant le dernier carré de la compétition malgré une entame complètement ratée face au modeste Malawi. Bref, après une entrée timide face à la Slovénie, les Verts avaient tant besoin d'un match référence pour se relancer dans cette coupe du monde. C'est désormais chose faite. Aux Ziani and co de faire rêver le peuple algerien.