Placée cette année sous le thème « La photographie, 50 ans d'âge », la 3e édition du festival, qui se poursuit jusqu'au 30 du mois en cours au palais Imama, à Tlemcen, s'inscrit dans le cadre du cinquantenaire de l'indépendance. Celui-ci met en valeur l'histoire de l'évolution et du développement de l'Algérie depuis le recouvrement de l'indépendance. Plus de 300 anciennes photographies évoquant entre autres, la joie du peuple, et autres portraits de figures culturelles emblématiques, attirent, depuis l'ouverture de cette manifestation, un public nombreux En marge de ce festival, des conférences ont été données. Mohamed Badaoui a parlé de « la photo souvenir ou l'illusion du bonheur ». Celui-ci a brossé un tableau sur la photo souvenir qui demeure une mise en scène d'un instant fugace, découpé dans le temps d'une vie. Le conférencier a souligné que la photo souvenir est un gisement documentaire inestimable qui renseigne sur l'humain pris dans son plus simple appareil. De son côté, Abderrahmane Djelfaoui a parle de« deux femmes photographes. Deux thématiques, une vison ». L'orateur a évoqué les travaux récents des deux jeunes photographes. Il s'agit de Amira Hammami qui est également peintre et enseignante à l'institut supérieur des beaux arts de Tunis, et de Fatiha Oueyd, directrice de l'école photographe « Studio 21 » à Tizi Ouzou. Le conférencier a rappelé le travail de la Tunisienne où il a présenté ses photos en noir et blanc sur le drame de la vieillesse, tandis que les travaux de Fatiha parlent de « vivre les bijoux et habits anciens chez nous ». Hamid Grine, lui, a animé une conférence sur la photographie sportive, alors que Tahar Yami a abordé le thème des « images et mémoires ». Ce festival, auquel ont pris part quelque 40 photographes, est un véritable voyage par les images prises ces 50 dernières années. Il s'agit en fait de regards singuliers sur la ville, dans les rues, sur des portraits... Le visiteur finira par comprendre que la photo, c'est un instant saisi, le plus fort, le plus touchant, mais le plus douloureux aussi. Ainsi, le festival propose-t-il de découvrir les créations de 40 photographes algériens.