La rencontre, à laquelle ont pris part d'éminents spécialistes de différentes régions de l'ouest du pays, a été une occasion pour M. Bouallag Abdelhamid, président de l'Association nationale des hépatopathies chroniques « SOS hépatites », de mettre l'accent sur cette maladie, où l'objectif est la sensibilisation et la mise en place d'un réseau national de prise en charge d'un sujet atteint d'une hépatite « B » ou « C », les affections thyroïdiennes, les manifestations extra hépatiques, leurs répercussions en dehors du foie. Initiée par l'association « SOS hépatites » de Tlemcen, en collaboration avec le bureau national, cette ,selon Dr Samira Benbekhti, a pour objectif, la création d'un réseau de prise en charge multidisciplinaire des hépatites virales. Celle-ci a expliqué que « l'hépatite virale C est une pathologie silencieuse et, le plus souvent asymptomatique. Le patient n'a, dans la plupart des cas, aucun symptôme et peut avoir du mal à s'engager dans le suivi d'un traitement qui peut être lourd. » Une éducation thérapeutique est fondamentale et indispensable, car celle-ci permettra aux patients d'acquérir et de conserver les capacités et compétences les aidant à vivre de manière optimale avec leur maladie.Cette maladie multidisciplinaire, a-t-elle estimé, impose une collaboration entre les professionnels de la santé et la formation des corps médical et paramédical pour accompagner le patient, et où les psychologues ont un rôle primordial. A travers le pays, depuis 2003, on compte quelque 6 000 patients atteints d'hépatite virale B ou C, a-t-elle noté. « L'Algérie est une zone de moyenne prévalence. La prévalence de l'hépatite virale C est de 2,7%, tandis que l'hépatite B est de l'ordre 2,5% », fera-t-elle observer.S'agissant de la wilaya de Tlemcen, Dr Benbekhti a indiqué que le profil épidémiologique des hépatites virales au CHU de Tlemcen, entre 2001 et 2009, fait état de 238 cas d'hépatites virales B et C. « Selon mes études, une nette augmentation des cas d'hépatites virales a été enregistrée en 2009, soit 34,45% », a-t-elle rappelé Concernant la prise en charge au niveau du service de gastrologie du CHU de Tlemcen, celle-ci a été estimée à plus de 200 cas depuis 2003 à ce jour, tout en soulignant que la connaissance des hépatites virales, leurs modes de transmission et leurs conséquences graves permettra de savoir se prémunir ou l'éviter. La prévention reste la seule arme de lutte contre cette maladie où le dépistage est recommandé. Notons que des journées similaires seront organisées à l'est et au centre du pays pour sensibiliser un large public