Faire de la capitale une ville qui ne dort pas est un projet qui fait l'objet d'une étude au niveau de la chefferie du gouvernement. Un projet cher au Premier ministre, Abdelmalek Sellal, qui a décidé de donner un coup de fouet à l'immobilisme de certains secteurs et de laisser les commerces ouverts après 18 heures. Histoire de donner une seconde vie à la capitale après la fermeture des administration et des usines. Le Caire, capitale de l'Egypte, en est un exemple : les lampions ne s'éteignent qu'au petit matin, sans citer les capitales occidentales où le simple citoyen ou le touriste n'est jamais en panne, à n'importe quelle heure du jour ou de la nuit, pour effectuer ses achats. Hier, le SG de l'UGCAA, Salah Souilah, a appuyé la décision du gouvernement, en traçant un programme visant à sensibiliser les commerçants. « Il n'y a aucun prétexte justifiant la fermeture des magasins après 18 heures alors que la sécurité est restaurée », dira-t-il. Mieux, ajoutera-t-il, « nous allons sillonner le territoire national, à partir de la semaine prochaine, pour sensibiliser les commerçants. D'ailleurs, durant le ramadhan, nous avons envoyé des correspondances à l'ex-Premier ministre, aux ministères de l'Intérieur et du Commerce et à d'autres secteurs concernés pour assurer, chacun dans son domaine, le transport, la sécurité et l'éclairage pour que les commerçants restent ouverts tard dans la nuit, après ramadhan. Malheureusement, cela ne s'est pas concrétisé. Le but est d'inciter les citoyens à sortir et aux commerçants de laisser ouverts leurs magasins. Un petit calcul permettra aux privés d'embaucher au moins 3 millions de jeunes pour résorber le chômage. Toutefois, seul le commerçant doit décider de rester ouvert ou pas après 18 heures, puisque l'UGCAA n'a pas le pouvoir de sanctionner », a indiqué le secrétaire général. De son côté, le chargé de communication de l'UGCAA dira qu'il faut « une volonté politique pour asseoir la culture des loisirs la nuit ». Pour cela, « il faut commencer par un plan de circulation confié à un bureau d'études et non à une commission d'APC pour la fluidité de la circulation automobile ».