« La marge de progrès est encore importante que ce soit en matière de production ou de surfaces irriguées », a déclaré, hier, Rachid Benaïssa, ministre de l'Agriculture et du Développement rural, lors d'un point de presse animé en marge de la réunion trimestrielle relative aux contrats de performance des wilayas. Toutefois, le ministre a relevé un travers : « On est passé d'une décentralisation nationale à une centralisation locale ce qui n'est pas normal », a-t-il déploré en montrant du doigt le mode de gestion des directeurs des wilayas. De ce fait, il les a incités à impliquer davantage la population dans la mise en œuvre du programme du renouveau agricole et rural. M. Benaïssa a fait observer qu'à l'heure actuelle, la surface irriguée est de 1, 1 million hectares et devra passer, d'ici à 2014, à 1,6 millions hectares, ce qui permettra de sécuriser 75% de la production nationale. L'optimisme était également de rigueur chez les directeurs centraux. De nettes améliorations ont été enregistrées au cours des trois trimestres de 2012. Des exposés présentés par ces responsables relèvent que 36 wilayas ont dépassé les objectifs fixés dans les contrats de performance. Ainsi, la valeur globale de la production agricole passe de 1 600 milliards de dinars en 2011 à 2 211,3 milliards de dinars durant les 9 mois écoulés. Pour le ministre, le troisième trimestre de 2012 est marqué par la consolidation des mesures relatives, entre autres, la facilitation d'accès au crédit, la création de nouvelles exploitations agricoles et l'élevage par la mise en valeur des terres privées et celles du domaine privé de l'Etat à travers la concession. A ce sujet, M. Benaïssa a indiqué que sur les 219 000 dossiers déposés, 95% ont été réglés. Ainsi, 30 000 agriculteurs ont reçu leur acte de concession et 160 000 autres ont signé des cahiers de charges. OLEICULTURE : LA PRODUCTION EN BAISSE Alors que l'objectif fixé dans les contrats de performance est d'atteindre 4,62 millions de quintaux, la production oléicole a enregistré, durant cette présente campagne, 3,92 millions de quintaux. Selon le ministre, ce recul n'est nullement lié aux incendies mais est dû à la non-utilisation de nouvelles techniques de production. Les autres filières, par contre, enregistrent une courbe ascendante, comme c'est le cas de la production des dattes qui a atteint plus de 7,89 millions contre 7,73 millions de quintaux en 2011, ainsi que la filière lait, qui a atteint plus de 3,086 milliards litres contre 2,92 milliards litres. La production maraîchère a atteint, quant à elle, 14 millions de quintaux. Le volume de la production des viandes rouges et blanches est passé respectivement de 4,2 millions à 4,4 millions quintaux et de 3,63 millions quintaux à 3,6 millions quintaux. Sur une question relative au prix des moutons, le ministre a souligné que les pouvoirs publics n'ont le droit de regard que sur les produits subventionnés.