Le Fonds monétaire international (FMI) a révisé à la baisse ses prévisions de croissance pour l'Algérie en prévoyant une hausse du produit intérieur brut (Pib) à 2,6% en 2012 en raison des risques accrus de dégradation de l'économie mondiale. Dans ses prévisions d'avril dernier, le FMI pronostiquait un taux de croissance de 3,1% en 2012. Poussant ses prévisions jusqu'à long terme, le FMI prédit une croissance de 4% en 2017 pour le pays. Par ailleurs, l'institution de Bretton Woods note que l'Algérie est un créancier net, c'est-à-dire que ses réserves de change et autres actifs financiers extérieurs sont nettement supérieurs à sa dette. En outre, le FMI indique que la balance des comptes courants du pays restera positive en représentant 6,2% du Pib en 2012 et 6,1% en 2013, mais baissera à 3,5% du Pib en 2017 (contre 10% en 2011). Sur la question de l'emploi, le Fonds relève que le taux de chômage connaîtra des baisses consécutives en Algérie : de 10% en 2011, il devra reculer à 9,7% en 2012 et à 9,3% en 2013. Quant à l'inflation, le FMI estime qu'elle devrait être de 8,4% en 2012. Le rapport du FMI note que les dépenses publiques importantes engagées dans la plupart des pays exportateurs de pétrole de la région MENA (Maghreb-Moyen-Orient) ont soutenu une robuste croissance. Néanmoins, prévient le FMI, les risques à court terme dans les perspectives des pays exportateurs de pétrole de la région MENA « tournent principalement autour des prix du pétrole et la croissance mondiale, étant donné que tous les risques majeurs de la croissance mondiale impliqueraient une baisse des prix pétroliers ». A ce propos, l'institution de Bretton Woods estime que les dépenses publiques dans cette catégorie de pays « ont augmenté à un tel niveau qu'une baisse importante des prix de pétrole pourrait miner leur situation budgétaire et mettre en péril la croissance et les investissements en cours dans leur secteur des infrastructures ». Insistant sur l'impérativité de la diversification de l'économie, le FMI considère que pour les pays pétroliers, « il sera essentiel de juguler la hausse des dépenses pour les prestations qui sont difficiles à inverser ».