Les grosses cylindrées autant que les outsiders, ont finalisé l'opération de confection des listes des candidats dans presque l'ensemble des communes. Le RND y participera « en force ». Une participation « plus large » que celle de 2007, note son porte-parole, Miloud Chorfi. S'exprimant, hier, lors d'une rencontre régionale sur les élections locales, tenue à Alger, il a indiqué que le parti a établi ses listes dans un climat « serin et transparent ». Le député RND a fait savoir qu'il sera question d'organiser une série de rencontres régionales visant à encadrer les candidats. L'Alliance de l'Algérie verte (AAV) n'est pas en reste. Elle participera dans 47 wilayas et pas moins de 712 communes, a indiqué, hier, Farouk Tifour, chargé de communication du Mouvement de la société pour la paix (MSP). M. Tifour a reconnu que la confection des listes de candidature ne s'est pas faite sans difficultés. Il a mis en avant, notamment le désintérêt de l'élite à se porter candidate. Celle-ci juge « vain » d'être P/APC, au moment où « le pouvoir réel est détenu par l'administration ». C'es le cas pour Saïda, la seule wilaya où l'Alliance n'y sera pas présente. « Ce sont nos militants qui ont voulu faire l'impasse sur les élections sous le motif qu'elles ne changeront rien à la gestion actuelle des APC », explique-t-il. Le même responsable a évoqué, également, le taux de représentativité féminine, « difficile à obtenir de par le poids des traditions » au niveau de certaines localités du pays. A cela, s'ajoute le dossier de candidature qu'il a qualifié de « trop chargé ». N'empêche, la coalition islamique, soutient-il, a décidé de présenter ses listes sous trois formes : soit dans le cadre de l'Alliance, soit au nom de chaque parti ou bien encore de deux partis. Il a indiqué que cette participation se veut avant tout « stratégique » visant à créer une nouvelle dynamique dans la pratique politique de façon à rétablir la confiance perdue par le citoyen en le politique. Pour ce qui est du financement de la campagne, il a souligné que ce sont les candidats eux-mêmes qui sont chargés de la financer. La compétence, la popularité et la crédibilité des prétendants sont, entre autres, les critères essentiels sur lesquelles l'AAV a confectionné ses listes de candidature. Le Front national algérien (FNA) sera présent, quant à lui, dans 45 wilayas. Exit donc Tissemsilt, Tizi Ouzou et Oum El Bouaghi. Le président du parti, Moussa Touati, pour expliquer cette défection, avance des problèmes d'ordre organique. Sinon, le FNA a, d'ores et déjà, les yeux braqués sur la campagne électorale. Il a indiqué que le financement de l'opération sera assuré par les cotisations des militants. « Les candidats auront à financer leur propre campagne », précise-t-il. Reste que le FNA s'attend à un « désintéressement » du citoyen par rapport à cette élection. De ce fait, Touati estime nécessaire la révision du code communal afin d'accorder plus de prérogatives aux APC. Concernant les critères des postulants, le FNA mise sur la compétence et la bonne conduite des candidats et l'image de marque qu'ils ont auprès des citoyens. De son côté, le Mouvement poulaire algérien (MPA) sera présent dans 46 wilayas, a affirmé Mourad Belouchrani, cadre du parti. Et d'ajouter que le MPA attend les résultats des recours établis au niveau de Bejaia et d'Illizi après le rejet des listes du parti par l'administration. Le MPA sera présent dans presque 700 communes. Et comme tous les partis candidats, la formation de Amara Benyounès a érigé la compétence, la popularité et la bonne réputation des candidats comme critères intangibles. S'agissant du financement de la campagne électorale, Mourad Belouchrani indique que ce sont les candidats qui s'en chargeront.