Si l'Algérie s'apprête à adhérer à l'Organisation mondiale du commerce (OMC), ses entreprises restent à la traîne en matière de normalisation. Ainsi, sur l'ensemble de ces entreprises, l'Institut algérien de normalisation (Ianor) n'en enregistre que 140 inscrites au processus de normalisation. Dans une conférence de presse animée, hier, au forum d'El Moudjahid, Ratiba Chibani, DG de l'Ianor, a relevé que cette technique a pour objet de fournir des documents de référence comportant des solutions à des problèmes techniques et commerciaux concernant les produits, biens et services, qui se posent de façon répétée dans les relations entre partenaires socio-économiques, scientifiques et techniques. « Tout produit de consommation alimentaire ou autre qui est mis sur le marché doit avoir l'homologation de l'Ianor », explique-t-elle, précisant que son organisme n'a pas les prérogatives d'intervenir sur le terrain. Ce sont donc le ministère du Commerce et les Douanes qui ont les pouvoirs d'intervenir afin de limiter le marché informel issu de l'importation notamment des jouets pour enfants âgés de moins de trois ans. Mme Ratiba Chibani explique que la certification est une activité par laquelle une tierce partie donne une assurance écrite qu'un produit (y compris un processus, un service) satisfait aux exigences spécifiées. Dans ce sens, elle signale que le volet formation est une division très dynamique de la direction certification et formation de l'Ianor dont le souci majeur est d'aider les acteurs économiques à appliquer les référentiels et développer des demandes de normalisation, certification et progrès en proposant une large gamme de formations inter et intra entreprise. Des produits algériens de grande qualité méconnus Dans ses critiques à l'endroit des produits d'importation de bas de gamme ou contrefaits qui inondent le marché algérien, Ali Kerkoub, ex-DG de l'Ianor, a attiré l'attention sur certains produits algériens de très bonne qualité mais qui sont victimes de la mauvaise information et d'absence de marketing. Il donne l'exemple des cuisinières fabriquées par les entreprises publiques et qui sont équipées d'un système de sécurité très performant. Autre exemple : celui du chauffage à gaz de fabrication algérienne équipé d'un système de coupe gaz en cas de fuite et d'un autre de sécurité d'atmosphère. « Ces produits sont meilleurs que ceux sont importés. D'ailleurs, tous les incendies ménagers sont provoqués par certains équipements électroménagers d'origine étrangère », a tenu à préciser M. Kerkoub