M. Ould Kablia a indiqué, hier, que « les entretiens que j'ai eus avec mon homologue français ont porté sur les questions qui relèvent de nos prérogatives en tant que ministres de l'Intérieur, celles que nous avons obligatoirement en charge et qui ont trait à l'organisation et à l'ordonnancement de la vie publique, à la question du fonctionnement du service public et, surtout, à la sécurité. « Nous avons échangé nos évaluations sur la situation sécuritaire », a-t-il relevé. Les deux parties ont également abordé « la coopération bilatérale entre les deux ministères (de l'Intérieur) ». Il a été également question, a ajouté M. Ould Kablia, « des problèmes relatifs à la circulation des personnes et l'échange d'expériences dans ce domaine pour déboucher, par la suite, sur des solutions pratiques ». Au sujet des biens immobiliers communs, il a fait remarquer qu'il s'agit « d'une vingtaine de cas qui sont déjà traités par les services concernés relevant des ministères des Affaires étrangères des deux pays », précisant que « ce sont des cas simples à régler et qui n'ont pas besoin du contexte politique pour les résoudre ». « C'est le cas aussi des litiges concernant les enfants issus de mariages mixtes et là, également, nous avons décidé que c'est à la justice des deux pays de trancher », a-t-il précisé. « La décision qui sera prise à ce sujet tant en Algérie qu'en France, sera exécutoire par le pays où résiderait l'enfant objet de litige », a-t-il dit. Sur un autre chapitre, M. Ould Kablia a indiqué que la visite en Algérie de M. Valls relève « d'un caractère beaucoup plus politique que technique », soulignant que le ministre français « s'est engagé pour que le comité de pilotage, créé, l'année dernière, entre les ministères de l'Intérieur des deux pays, et qui n'a pas encore été installé, se réunisse avant la fin de l'année en cours pour traiter de tous ces problèmes qui sont à caractère plus consulaire que politique ». Interrogé sur la participation de l'Algérie à une éventuelle intervention militaire dans le nord du Mali et quelle serait la nature de cette participation, M. Ould Kablia a indiqué qu'il n'était « ni ministre de la Défense nationale, ni chef suprême des Forces armées pour répondre à cette question ».