« J'observe de plus en plus une convergence importante de vues dans les visions de l'ensemble des acteurs concernant la situation au Sahel », a indiqué, hier, le conseiller à la présidence de la République, Kamel Rezzag Bara, lors d'un colloque national sur le « La région sahélo-saharienne, réalités et perspectives », soulignant que « c'est la position de l'Algérie, inspirée par les orientations du président de la République, qui est maintenant mise en œuvre ». Il a estimé que cette vision « doit être mieux expliquée à nos partenaires, lesquels soutiennent que l'Algérie est un pays pivot dans toutes les questions qui concernent le Sahel ». M. Rezzag Bara, dont la communication est intitulée « Lutte contre le terrorisme dans la région sahélo-saharienne, entre les approches sous-régionales et les enjeux géostratégiques », a expliqué que la position de l'Algérie prend en charge l'ensemble des aspects de la problématique sécuritaire, humanitaire et politique au Sahel, mettant l'accent sur l'appropriation des questions de sécurité collective et de développement dans la région du Sahel par les pays du champ. Il a, en outre, insisté sur la « nécessité » d'aider le Mali à rétablir un système constitutionnel et démocratique, avec l'aide de la communauté internationale et des pays du champ, mettant l'accent aussi sur « l'unité du Mali par le dialogue et la prise en compte des revendications légitimes des populations du Nord ». « Nous attendons une rénovation dans les formes de gouvernance au Mali de manière à permettre à ces populations de s'exprimer et d'avoir une place dans cet espace avec le respect absolu de l'unité du pays », a-t-il déclaré. Pour ce qui est du terrorisme dans la région, M. Rezzag Bara a relevé que les groupes terroristes deviennent de plus en plus « dangereux et agressifs », réaffirmant la position de l'Algérie consistant à la poursuite de la lutte contre le terrorisme dans le cadre de la stratégie des Nations unies. Sur un autre plan, M. Rezzag Bara a rappelé la position de l'Algérie, à savoir aider toutes les populations de la région à faire face à la crise humanitaire, la malnutrition, les personnes déplacées et les réfugiés, soulignant à ce propos que « l'action humanitaire n'est pas uniquement le monopole des pays occidentaux ». Il a ainsi rappelé que l'Algérie, sous les orientations du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, aide tous ces pays.