« La célébration de la journée de la diplomatie algérienne est un moment fort de notre histoire, pour partager ensemble, anciens et plus jeunes, les grandes étapes de la diplomatie algérienne, mais également pour nous recueillir à la mémoire de nos vaillants martyrs, de ceux et celles qui ont perdu la vie dans l'accomplissement de leur mission », a déclaré Mourad Medelci, le ministre des Affaires étrangères, dans une allocution qu'il a prononcée, hier, matin, à la salle de conférence « L'indépendance », au siège de son département, à Alger, La « Mecque » des révolutionnaires. « Fidèle à ses principes et valeurs, l'Algérie œuvre inlassablement à la promotion de la paix et de la justice à travers le monde », dira-t-il encore. « Sous la direction sage et éclairée du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, notre diplomatie est respectée et écoutée à travers le monde », a-t-il précisé, avant d'exprimer sa reconnaissance et son admiration à « celles et à ceux qui ont mené le combat pour le triomphe des nobles idéaux qui ont guidé l'action du peuple algérien », et rendre hommage aux « victimes du devoir » et aux otages « qui vivent des moments difficiles ». Cette action politique, en sus de l'action militaire sur le terrain, a permis à notre révolution, explique-t-il, de « bénéficier du soutien moral et matériel de nombreux pays », d'obtenir « la reconnaissance sur la scène internationale » et de se transformer en « cause universelle ». « Fière, incommode et rebelle », telle est la description que donnait le défunt président Houari Boumediene de la diplomatie algérienne, qui « a hérité d'une génération d'hommes et de femmes d'exception, rompus aux arcanes diplomatiques et fervents défenseurs du droit et de la légalité dans le monde, d'un trésor de savoir-faire et d'un prestige international sans pareil ». 50 ans après l'indépendance, cette diplomatie, née dans les maquis, n'a pas changé d'un iota. Elle reste fidèle à ses principes et valeurs et l'Algérie, qui est de « tous les combats pour l'émergence d'un monde plus juste », œuvre à la promotion de la paix et de la justice à travers le monde. Comme il est de tradition, la journée a été inaugurée par M. Smaïl Hamdani. L'ancien chef de gouvernement a animé une conférence sur « Les séquelles du colonialisme ». Des séquelles qui seraient au nombre de quatre (hydrocarbures, militaires, vins et main-d'œuvre) et que les diplomates algériens ont su gérer dès lors qu'aux négociations d'Evian, nos représentants ont su imposer à leurs homologues français l'intégrité territoriale et l'unité du peuple. Deux questions clés qui n'ont pas rencontré que des appuis. A la différence du Mali, du Niger et de la Mauritanie, nos frères Tunisiens, Libyens et Marocains ont contesté le tracé des frontières. « Grâce à sa diplomatie, l'Algérie a su y faire face en se basant sur les législations internationales mettant en avant le respect des frontières existant au moment de l'accession à l'indépendance », dira-t-il, révélant au passage, qu'il a été de tous les tracés des frontières. « Pas coloniales, mais de la résistance », continuera-t-il, avant de suggérer aux diplomates en activité de songer à dEvelopper les relations avec les pays africains pour pouvoir peser plus lourd dans les discussions avec les pays occidentaux, et aux plus jeunes, de favoriser la diplomatie des intérêts « loin des sentiments ».