Le ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci a affirmé, hier, qu'une délégation libyenne s'est rendue à l'ambassade d'Algérie à Tripoli pour présenter les excuses de son pays, suite à l'encerclement, dimanche soir, par des Libyens, de la représentation diplomatique d'Algérie à Tripoli juste après la fin du match Algérie Libye. "Nous avons transmis le message de l'Algérie, à travers notre ambassadeur, à Tripoli, et à leur tour des responsables au plus haut niveau en Libye ont envoyé une délégation à l'ambassade d'Algérie à Tripoli pour présenter des excuses", a déclaré M. Medelci. La déclaration de M. Medelci intervient en marge de la séance du Conseil de la nation consacrée à la présentation du plan d'action du gouvernement par le Premier ministre, Abdelmalek Sellal. Ces groupes de Libyens ont arraché l'emblème algérien pour le remplacer par celui de leur pays et aucun incident ni dégât n'ont été enregistrés. Les autorités algériennes avaient déploré, lundi, l'incident, selon le porte-parole du MAE, Amar Belani qui avait exprimé, à cette occasion, "la conviction profonde" de l'Algérie que ce genre d'incident "n'est pas susceptible" d'influer sur le cours des relations historiques de fraternité et de coopération entre les deux peuples frères. "Nous souhaitons que les mesures appropriées soient prises, conformément aux conventions internationales, pour assurer la protection des locaux de nos représentations diplomatiques et consulaires dans ce pays frère", a ajouté le porte-parole du MAE. « Un acte très grave », selon Ould Kablia Le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Daho Ould Kablia, a qualifié, hier, de « très grave » cet incident. S'exprimant en marge de la présentation du plan d'action du gouvernement devant le Conseil de la nation, il a, toutefois, estimé que c'est « au ministère des Affaires étrangères de réagir ». Il a ajouté que des responsables libyens ont appelé leurs homologues algériens pour exprimer leurs regrets. Interrogé, par ailleurs, sur le rejet de certaines candidatures aux électorales locales, le ministre a estimé que s'il y a des listes annulées c'est forcément par ce qu'elles ne sont pas conformes à la loi. Sur le nombre de listes enregistrées par l'administration, le ministre de l'Intérieur a fait savoir qu'elles sont de l'ordre de 8 560 et 180 listes indépendantes pour les APC et environ 600 pour les APW. Sur le cas des sénateurs candidats, M. Ould Kablia a affirmé que le tribunal administratif a décidé, lundi dernier, d'annuler la candidature d'un membre du Conseil de la nation. « Sur les huit sénateurs qui avaient l'intention de présenter leur candidature aux locales du 29 novembre, cinq ont retiré leur dossier », a-t-il précisé. Les trois autres sont traités par le tribunal administratif. Pour le ministre, ces cas serviront d'exemple aux sénateurs tentés par l'aventure électorale.