« C'est dans ce contexte que l'Algérie a œuvré, avec constance et détermination, à l'amélioration de la gouvernance aux plans politique, institutionnel, économique et socio-culturel », a indiqué M. Messahel dans une intervention devant les participants aux travaux du 8e Forum africain sur la gouvernance, où il a représenté le président de la République, Abdelaziz Bouteflika. Le président Bouteflika « a constamment réitéré son profond attachement à l'enracinement de la démocratie en Algérie, au renforcement de l'Etat de droit et à la mobilisation, à cette fin, de toutes les ressources de la nation », a-t-il souligné. Evoquant la gouvernance politique, M. Messahel a rappelé que l'Algérie a engagé des « réformes profondes » pour « renforcer la démocratie et le pluralisme politique, avec notamment l'adoption, par le Parlement, d'une batterie de lois renforçant le rôle des partis politiques, des associations et des médias ». Ces réformes, a-t-il poursuivi, « sont venues dans le prolongement de la levée, l'an dernier, de l'état d'urgence pour laisser place à un espace d'expression politique et social pluriel et libre ». Revenant sur les élections législatives du 10 mai 2012, le ministre a noté que « leur bon déroulement et la transparence qui les a caractérisées, largement salués par les nombreux observateurs et médias internationaux et régionaux, participent également de cette même volonté politique d'approfondir les réformes politiques et institutionnelles engagées depuis plusieurs années ». « Parmi les avancées enregistrées dans la mise en œuvre des processus de réformes politiques, il faut relever en particulier le niveau de représentation de la femme algérienne, atteint à la faveur de la dernière consultation législative (31%), qui est de loin celui qui a fortement marqué l'évolution de la société et de la femme algérienne et sa détermination à prendre toute sa part dans le débat politique et dans la sphère décisionnelle », a-t-il relevé. Il a, en outre, indiqué que « d'autres réformes toutes aussi importantes sont parallèlement engagées en matière de renforcement de la justice, des libertés fondamentales des citoyennes et citoyens, couplées à l'amélioration des moyens mis à la disposition des mécanismes et institutions chargés de la lutte contre la corruption et le blanchiment d'argent notamment ». Le ministre a fait remarquer que « la promotion d'une culture diversifiée à la mesure de la richesse du patrimoine civilisationnel de l'Algérie, qui a forgé à travers les siècles l'identité de la nation algérienne, figure au centre de l'engagement politique des plus hautes instances dirigeantes du pays ». « La consécration de la dimension amazighe de l'Algérie de l'identité nationale aux côtés de l'arabité et de la religion musulmane et la constitutionnalisation, comme langue nationale, de la langue tamazight, est l'expression de cette diversité », a-t-il ajouté. Analysant les progrès réalisés par l'Afrique en matière de bonne gouvernance, M. Messahel a rappelé que « le Nouveau partenariat pour le développement de l'Afrique (Nepad) et le Mécanisme africain d'évaluation par les pairs (MAEP) chargé d'évaluer les performances de la gouvernance enregistrés en Afrique et de mobiliser les moyens nécessaires à sa promotion dans tous les domaines de développement, sont venus conforter cette démarche ». « La valeur ajoutée apportée par ce nouveau cadre que constitue le MAEP pour la densification de la réflexion et de l'échange d'expériences sur les différents thèmes de la gouvernance, participe de cette dynamique de développement à travers une approche rénovée d'appropriation par les Etats africains de leur propre destinée », a-t-il mentionné. « Un nombre important de pays africains se sont pleinement engagés et investis dans des réformes politiques, économiques et socio-culturelles pour faire face aux exigences nouvelles, et ce en dépit d'un environnement international défavorable », a-t-il rappelé. En dépit des contraintes liées notamment à la crise financière et économique, l'Afrique, a souligné M. Messahel, « forte de ses convictions et de sa volonté à s'adapter aux nouvelles mutations induites par la mondialisation, s'emploie résolument, depuis plusieurs années, à se doter de cadres institutionnels et politiques s'inscrivant en droite ligne d'une gouvernance mieux adaptée aux défis de développement socio-économique ». Pour lui, « la réduction sensible des conflits et foyers de tensions et de crises en Afrique, la dynamisation continue des processus de réformes démocratiques et politiques, l'organisation réussie d'élections générales libres et transparentes, l'ouverture de plus en plus d'espaces de dialogue et de concertation au sein des sociétés civiles africaines, constituent autant de références qui renseignent sur la vitalité et l'irréversibilité de l'engagement de l'Afrique en faveur de la consolidation de la bonne gouvernance ». Toutes ces performances, a conclu le ministre, « font que l'Afrique, grâce à cet engagement, s'impose de plus en plus aux yeux de ses partenaires internationaux comme une destination d'investissement de prédilection, offrant les meilleurs atouts d'un environnement stable et sécurisé dans l'essentiel des régions africaines ».