�D�mocratie et gouvernance politique, gouvernance et gestion �conomique, gouvernance des entreprises et d�veloppement socio-�conomique �, tels sont les axes th�matiques abord�s par M. Abdelkader Messahel, ministre d�l�gu�, charg� des Affaires maghr�bines et africaines, point focal pour le M�canisme africain d��valuation par les pairs (MAEP), dans son intervention, hier, � l�universit� de Constantine. Une communication intitul�e : �Mise en �uvre du programme d�action national sur la gouvernance en Alg�rie 2007-2009�, r�capitulant les conclusions du rapport national d�auto-�valuation, �labor� dans le cadre du MAEP par une commission ad hoc (Commission nationale sur la gouvernance-CNG), compos�e de 99 membres repr�sentant les diff�rentes cat�gories de la soci�t� (ONG, �lus�) et le gouvernement � travers ses d�partements minist�riels. Tout d�abord, le ministre d�l�gu� aupr�s du ministre des Affaires �trang�res a d�fini le MAEP, dont la cr�ation remonte � 2003 et qui compte actuellement 23 pays adh�rents. Selon M. Messahel, c�est un �instrument d�adh�sion volontaire par lequel les chefs d�Etat africains acceptent une �valuation mutuelle des progr�s et des insuffisances, en mati�re de gouvernance dans chacun de leurs pays respectifs. Et, sur la base des recommandations que le forum des chefs d�Etat du MAEP �tablit sur les conditions de gouvernance, le pays �valu� s�engage � renforcer les pratiques de bonne gouvernance et � rem�dier aux lacunes constat�es�. Cet instrument est n�, selon le conf�rencier, dans le cadre du programme Nepad, pour r�pondre aux besoins d��valuation dans les pays africains, assur�e jusque-l� par la Banque mondiale et le Fonds mon�taire international, entre autres institutions. Des institutions qui se basent dans leur travail sur les rapports de �certaines presses� ou sur les rapports des ONG qui ne partagent pas toujours les m�mes int�r�ts que les pays �valu�s, selon le conf�rencier. �Nous nous sommes dit pourquoi nous ne cr�ons pas un instrument d��valuation, par nos propres moyens et en mobilisant nos comp�tences. C�est fait, et il fallait impliquer toutes les parties prenantes. Et, en plus de l��valuation par nos pairs africains, dont le rapport a �t� pr�sent� par le pr�sident de La R�publique, au Forum du MAEP en juillet 2007, nous avons proc�d� � une auto-�valuation qui a �t� assur�e par la CNG�, expliquera-t-il. Et d�encha�ner : �Le rapport de cette commission dont j�ai eu personnellement l�honneur de coordonner les activit�s, a �t� �labor� dans des normes universelles. C�est un rapport qui s�articule autour de 150 questions sur la bonne gouvernance et qui sera diffus� int�gralement sur le site Internet de la pr�sidence et celui du minist�re des Affaires �trang�res dans les tout prochains jours. De toute fa�on, je d�fie n�importe quelle ONG de pouvoir contester ses conclusions ou statistiques.� En tout cas, M. Messahel n�a pas daign� �voquer les lacunes constat�es par ladite commission lors de son intervention d�hier. N�anmoins, il a tenu � �num�rer les avanc�es r�alis�es par l�Alg�rie, en mati�re de d�mocratie et de gouvernance politique, gouvernance et gestion �conomique, gouvernance des entreprises et d�veloppement socio-�conomique, et ce, conform�ment � l�architecture de ce rapport sur le programme national d�action. Un tableau de performances dignes des pays les plus d�velopp�s Ainsi, il brossera un tableau d�indices qui d�crivent la situation du pays, r�v�lateurs, � ses yeux, d�avanc�es consid�rables sur tous les plans. En ce qui concerne l�examen de l��tat de gouvernance politique, barom�tre de l�exercice d�mocratique, le ministre d�l�gu�, charg� des Affaires maghr�bines et africaines, a mesur� les avanc�es en la mati�re � travers les efforts consentis par l�Etat alg�rien pour le r�tablissement de la paix dans la cadre de la charte pour la paix et la r�conciliation nationale, en pr�cisant que pas moins de �2 260 milliards de centimes ont �t� d�gag�s en guise de prise en charge des disparus, d�aide aux familles d�munies, dont un proche est d�c�d� dans les rangs des groupes terroristes, de r�int�gration ou d�indemnisation des personnes ayant fait l�objet de mesures administratives de licenciement, pour des faits li�s � la trag�die nationale�. Il indiquera que les indemnisations qui ont �t� vers�es pour ce dernier volet s��l�vent � pr�s de 1 400 milliards de centimes, au 31 d�cembre 2008. Dans le m�me sillage, M. Messahel a glorifi� le mod�le alg�rien en mati�re d��lections o� il s�est permis de qualifier les joutes �lectorales de �sans contestation majeure�. Une prouesse r�ussie gr�ce au �d�roulement p�riodique des �lections� pour lesquelles l�Alg�rie offre des garanties qu�on ne retrouve pas dans les autres pays africains. S�agissant des efforts de consolidation de l�Etat de droit, il se contentera, par ailleurs, de mettre en relief l�am�lioration des droits politiques de la femme, sous la lumi�re de deux mesures fondamentales, selon ses termes, � savoir la r�vision de la Constitution, qui renforce les droits politiques de celle-ci, en augmentant ses chances d�acc�s � la repr�sentation dans les assembl�es �lues, et la lev�e des r�serves de l�Alg�rie sur la convention des Nations unies contre les formes de discrimination � l��gard des femmes. Pour terminer avec l�examen de la gouvernance politique, M. Messahel a fourni des statistiques sur les affaires de corruption, trait�es par l�institution judiciaire depuis f�vrier 2006, date d�adoption de la loi relative � la pr�vention et � la lutte contre la corruption, et jusqu�au premier semestre 2008. Des chiffres qui font �tat de l�enr�lement de pr�s de 2 400 affaires � travers les juridictions du pays, dont 1 845 ont �t� jug�es. Ce faisant, pr�s de 4 000 personnes ont �t� condamn�es dans le cadre de ces affaires de corruption. En mati�re de gouvernance �conomique et de gouvernance des entreprises, il rappellera que le montant des diff�rents programmes, lanc�s par le pays depuis 2001, s��l�ve � 240 milliards USD. Il passera en revue les avantages fiscaux et douaniers octroy�s par l�Alg�rie, pour am�liorer le climat des affaires, en adoptant de nouveaux types d�imp�ts qui r�pondent aux exigences �conomiques, tels que l�IRG, l�IBS et la TVA. Enfin, il a conclu son intervention par des indicateurs sur les progr�s socio�conomiques, comme l�accroissement du SNMG de 6 000 � 12 000 DA, l�augmentation de l�esp�rance de vie de 72 � 75,7 ans, et dans le domaine de l��ducation. A ce sujet, M. Messahel s�est f�licit� du fait que le syst�me alg�rien d��ducation serait le plus performant d�Afrique, avec 1 151 500 �tudiants universitaires, encadr�s par 34 000 enseignants, dont 7 750 de rang magistral.