L'objectif assigné à cette opération est de sauver les bâtiments ainsi que notre patrimoine », a déclaré, hier, le wali d'Alger, M. Addou, au cours d'une présentation du programme de réhabilitation de la rue Larbi-Ben M'hidi, à Alger centre. Les logements en question sont situés, notamment dans les rues Larbi-Ben M'hidi, Zighout-Youcef, Hassiba-Ben Bouali, Malika-Gaïd et Krim-Belkacem. Il s'agit d'une première étape de ce plan de réhabilitation du vieux bâti avant de toucher d'autres quartiers de la capitale. Concernant les travaux d'aménagement de la baie d'Alger, M. Addou a affirmé qu'une partie de celle-ci sera livrée au début de l'été 2013 pour en faire profiter la population algéroise. « La wilaya libèrera une partie de la baie aux citoyens. Elle s'étend de l'embouchure de Oued El Harrach à la station de dessalement d'El Hamma sur une distance de 4,5 km. Notre volonté est qu'elle soit ouverte au début de l'été 2013 », a fait savoir M. Addou, lors de l'inauguration du centre, l'Historial, à la rue Larbi-Ben M'hidi, en présence de la sœur de cet héros de la révolution algérienne, Drifa Ben M'hidi. La stratégie de réhabilitation à l'orée 2029 de la ville d'Alger, qui comprend, entre autres, le plan d'aménagement de la baie d'Alger, vise à transformer la capitale en une « perle de la Méditerranée ». Cette réalisation, dotée d'une enveloppe initiale de 202 milliards de dinars, s'inscrit dans le cadre du plan d'aménagement de la baie d'Alger, et répond, pour la première fois, à « une vision globale à très long terme destinée à restructurer, d'une manière progressive, mais durable, la ville d'Alger ». Au centre l'Historial, la direction de la wilaya a projeté un film présentant le schéma directeur relatif à la stratégie de réhabilitation de la ville d'Alger qui s'étend de 2009 à 2029 et est réparti en quatre étapes de cinq ans chacune. La première de ces phases, 2009-2014, coïncide avec la célébration cette année du cinquantenaire de l'Indépendance du pays. Elle est essentiellement axée sur la reconquête du front de mer de la capitale avec des opérations portant, en particulier, sur la réhabilitation du centre historique d'Alger comme la Casbah, la restauration des équilibres écologiques, le réaménagement urbain de certains quartiers implantés autour des grands équipements publics, la mise en œuvre d'un plan d'éclairage moderne et le macro maillage du transport urbain en commun. Pour la deuxième étape (2015-2019), de grandes actions destinées à permettre à la capitale de pouvoir abriter un grand événement international de portée universelle, selon la présentation faite par un cadre de la wilaya. Ces actions porteront ainsi sur la réalisation d'un nouveau port en eaux profondes, la poursuite de l'aménagement de la baie d'Alger, la récupération d'espaces fonciers détenus par le secteur industriel et leur conversion en d'autres vocations urbaines et l'aménagement de zones transversales de développement urbain. S'agissant de la troisième phase (2020-2024), la poursuite de l'aménagement de la baie d'Alger constitue le principal axe de développement. Quant à la dernière étape (2025-2029), le plan arrêté par les pouvoirs publics ambitionne de faire de la capitale « une ville monde » avec, entre autres, l'achèvement des travaux d'aménagement de la baie et l'extension de la ville vers l'est. Les différents projets et opérations inscrits ou à inscrire dans le cadre de ce plan seront lancés et réceptionnés progressivement, c'est-à-dire au fur et à mesure de l'achèvement des travaux de préparation technique, financière et environnementale. M. Addou a, en outre, indiqué qu'un Etablissement public à caractère économique (EPE) sera installé, incessamment, pour prendre en charge le développement de la capitale. Concernant la lutte contre les constructions illicites, le wali d'Alger a indiqué que 110 bidonvilles avaient été éradiqués dans la capitale durant le mois d'octobre et que la décharge publique de Ouled Fayet, « sera fermée à la fin de l'année en cours ». S'agissant du commerce informel, M. Addou, évoquant l'exemple d'El Harrach, a fait savoir que les jeunes de cette localité seront enrôlés dans les marchés de proximité, précisant, par ailleurs, que des locaux communaux seront attribués dans les deux prochaines semaines. Interrogé sur la fermeture « abusive » des débits de boissons alcoolisés dans la capitale, le wali d'Alger a fait savoir « qu'a aucun moment, nous n'avons eu recours à la politique d'éradication », à l'égard de ce genre de commerce. « Chaque fois qu'une licence est sollicitée, les demandeurs sont servis. Ce sont les gens qui travaillent dans la clandestinité qui ont été priés de fermer », a-t-il tenu à préciser.