Les quatre personnes accusées de l'assassinat du jeune Aghilès Hadjou ont été écrouées, hier, par le juge instructeur près le tribunal d'Azazga dans la wilaya de Tizi Ouzou après avoir reconnu les faits dont ils sont accusés. C'est vers 15h30 que le juge instructeur chargé de l'affaire a rendu sa décision après plus de 7 heures d'audition. Trois des mis en cause sont poursuivis pour les chefs d'inculpation d'association de malfaiteurs, d'homicide volontaire avec préméditation, d'enlèvement et de séquestration. Le quatrième mis en cause, âgé de 33 ans, est poursuivi pour non-dénonciation d'un crime. Ce dernier, le plus âgé des accusés, avait été mis au courant par les auteurs de leurs intentions. Selon une source proche de l'enquête, ce dernier, qui a vu les auteurs entraîner le jeune dans un garage où a eu lieu le crime, n'a pas informé les services de sécurité ni la cellule de crise et le comité de village qui ont lancé une opération de recherches pour exiger des « terroristes » sa libération. Toutefois, l'inculpé avait nié lors de son audition par les enquêteurs de la Gendarmerie nationale avoir eu connaissance de la liquidation physique de la victime. L'audition des assassins présumés du jeune Aghilès par le juge d'instruction s'est déroulée sous haute surveillance. Le magistrat a, en premier lieu, auditionné les mis en cause avant de procéder à une confrontation entre eux sur la base de leurs déclarations aux enquêteurs de la Gendarmerie. Ils ont reconnu les faits devant le juge instructeur tout en tentant à chaque étape de l'audition de « justifier » leur acte barbare par un « sérieux » différend avec la victime. Ils seront jugés par le tribunal criminel près la cour de Tizi Ouzou. Il est à rappeler que les accusés sont des « amis » de la victime. Le jour du crime, ils l'ont appelé au téléphone pour l'inviter à une « rencontre amicale » dans une villa en construction. Arrivé sur les lieux, Aghilès sera assassiné par strangulation avant d'être enterré près d'une plage. Les accusés ont été transférés à la prison d'Azazga. Aucun incident n'a été enregistré. « La présentation s'est déroulée dans le calme », rapportent des sources locales.