Hatfield. Quartier général des supporters algériens. Arrivés en Afrique du Sud au début du mois, les fans des Verts ont fait de cette paisible localité de Pretoria leur camp de base. Au gré de la sympathique population locale, ils ont rapidement marqué leur territoire. Sur Brooklyn Boulevard et Church Street, qui séparent les belles résidences des campus universitaires, les drapeaux algériens sont accrochés partout. On se croirait dans l'un quartier d'une ville algérienne. En déplacement avec leurs équipe nationale à Polokwane pour le premier match, puis à Cap Town pour la rencontre face à l'Angleterre, les supporters algériens ont toujours regagné Hatfield. Certains l'appellent même «El houma». Ils faut dire qu'ils ont leurs repères dans cette localité. Repas chez Uncle Fawzi. Un restaurateur libanais qui s'est mis avec sa petite famille au «vert». Recharges pour téléphones mobiles, Internet, tabacs et autres petites affaires chez Hocine. Un jeune ingénieur algérien de la région de Tebessa qui a émigré en Afrique du Sud il y a cinq ans. C'est aussi la cambiste du coin puisque les supporteurs algériens se rendent chez lui pour faire leur change de devises. Mais c'est surtout le soir que cette localité s'anime. Tout le monde se retrouve à Hatfield Square pour faire la fête et danser jusqu'au matin. Une immense place de plus de dix mille mètres carrés, avec tout autour des restaurants, des bars, des night clubs et autres pubs. Les Algériens l'ont baptisée «la place rouge». Les Algériens s'y retrouvent chaque soir pour faire leur show en compagnie des fans des autres sélections et des Sud-Africains. Une immense scène est installée au fond de la place. Chaque soir, des groupes de musique viennent s'y produire. Le foot reprend ses droits, à 20 h 30, pour le match. Tout le monde suit la rencontre sur un écran géant installé à l'occasion. La soirée se poursuit animée par un DJ qui met l'ambiance jusqu'au petit matin, avec notamment des dédicaces à l'EN et des CD de chansons algériennes.