Il a d'ailleurs offert à Bejaia un excellent spectacle intitulé « Le testament du défunt », du metteur en scène, Richard Demarcy, dans le cadre du 4e festival international du théâtre de Bejaia, qui se poursuit jusqu'au 5 novembre 2012. Assis, debout ou en mouvement, Badis Foudala, dans le rôle de Tahar, épate le public et les plus sévères des critiques. Cette pièce a été écrite par Nadjet Taïbouni, et la mise en scène et la scénographie sont de Richard Demarcy. C'est le même metteur en scène français de la célèbre pièce « Les Mimosas d'Algérie », produite en 2003. La pièce est jouée par un comédien connu, en l'occurrence Badis Foudala, dont le principal rôle est celui de laveur ou toiletteur de morts. « Le testament du défunt » traite de la cupidité et se veut un message contre la tentation de s'enrichir, même au détriment des morts. Dans ce monodrame, le personnage dans un décor dominé par le noir et le blanc, nous plonge dans un univers mouvementé avec son jeu et les objets servant à laver le mort, éparpillés sur la scène. Un rendement et une performance excellents. Le public n'a pas cessé d'applaudir. Dans son rôle, sans fausse note, Badis Foudala assure parfaitement, avec beaucoup d'assurance et de maîtrise, son texte. Les discours sont forts en sens et pleins de métaphores et de symboles. Il faut, toutefois, noter que cette pièce a fait grande impression sur les amoureux des planches. Le dialogue a adopté un langage simple et fluide, tendant parfois vers le dialectal, dans le but de rapprocher le public de son entourage et de simplifier le contenu du message au destinataire. Dans cette œuvre, il est plutôt question de faire découvrir la nature de l'individu. Ecrite comme un roman, cette pièce de théâtre est en fait, une série de tentatives de réponses et de recherches sur le « système » humanitaire, sur un plan tant individuel que collectif, et avec quel regard cette thèse est vécue par l'ensemble des acteurs sociaux algériens. Cette pièce de théâtre est écrite dans un langage simple et met en scène des protagonistes naturellement perceptibles. Pour certains, la vie est une relation souvent empreinte de compromission et quelquefois d'opposition, suivant les conjonctures et les bords d'appartenance idéologique de chacun.