Le SG exécutif de la Fédération panafricaine des associations et clubs de l'Union africaine, Tanga Abdou Fulgence Kabore, a mis en garde, hier à Alger, contre de nouvelles formes de colonisation qui menacent l'Afrique. « Il faut tout faire contre la colonisation qui est en train de revenir », a indiqué M. Kabore, lors d'une rencontre de la coordination du Front citoyen africain pour la démocratie et contre le retour du colonialisme en Afrique, précisant qu'il s'agit, en particulier, d'une « colonisation économique, politique et culturelle ». Il a ajouté, à ce propos, que tout cela fait de l'Afrique, pourtant très riche en ressources naturelles, un continent très pauvre souffrant de problèmes liés au sous-développement. Dans le même cadre, évoquant le principal thème de cette rencontre, à savoir le soutien au peuple sahraoui pour son indépendance, il a précisé qu'il participait à cet événement pour appuyer et contribuer aux actions destinées à aider ce peuple dans sa lutte pour la liberté, et l'organisation d'un référendum d'autodétermination au Sahara occidental. Il a appelé, à cet égard, à « relancer la sensibilisation de l'opinion publique africaine », qui, a-t-il estimé, a « un peu oublié » la cause sahraouie. « Pas assez médiatisées, beaucoup de gens ignorent les violations des droits de l'homme sahraouis par l'occupation marocaine, et les souffrances endurées par le peuple sahraoui », a-t-il dit. Pour sa part, le chargé d'affaires à l'ambassade de la République arabe sahraouie démocratique, M'hammed Mohamed Cheikh, a souligné l'importance de cette rencontre, souhaitant que ce genre d'événements se multiplie, et que le Front citoyen africain pour la démocratie et contre le retour du colonialisme en Afrique s'élargisse. Il a appelé, par la même occasion, la communauté internationale à agir pour mettre un terme à quatre décennies d'occupation marocaine du Sahara occidental, et de permettre au peuple sahraoui de jouir de sa liberté et des richesses de son pays. M. Mahrez Lamari, président du Comité national algérien de solidarité avec le peuple sahraoui, a indiqué que cet événement est une occasion pour rassembler la société civile africaine en vue d'affirmer leur solidarité avec la « juste lutte du peuple sahraoui » pour son indépendance.