L'adaptation des produits d'assurance et de couverture sociale aux spécificités du secteur de la pêche a été vivement recommandée, hier, à Beni Saf (Aïn Temouchent), par les participants à une journée de sensibilisation sur les assurances. Les participants, entre professionnels et armateurs, ont demandé le réexamen des lois et textes réglementaires relatifs à la prise en charge sociale des gens de la mer selon les spécificités propres au secteur. La nécessité de l'organisation des professionnels en associations et leur implication dans ce genre d'action a été, également, recommandée à cette occasion. Ils ont suggéré, en outre, la révision de la classification des maladies touchant la profession et la révision des conditions légales de départ à la retraite pour les marins pêcheurs. La création d'un Fonds spécial pour la prise en charge de la profession lors des intempéries figure également parmi leurs propositions. Organisée à l'école de pêche de Beni Saf par la Chambre de la pêche et de l'aquaculture d'Aïn Temouchent, cette rencontre a permis au représentant local de la Cnas de signaler le caractère sensible du secteur, avant de mettre l'accent sur le non-paiement, par certains armateurs, des cotisations durant plusieurs années. Des montants importants sont dus à la Caisse dans ce cadre, a-t-il indiqué, soulignant que la Cnas verse aux intéressés leurs allocations familiales et leur rembourse les frais médicaux. La retraite et les accidents de travail constituent les grands problèmes de la profession car « soumis au SNMG », a-t-il relevé. Lors des débats, il a été question de la classification des métiers de la mer comme « métiers à risques », outre la reconduction de la Caisse des gens de la mer au niveau de la Cnas. Selon le directeur de la Chambre de la pêche et de l'aquaculture, Hamri Abdelbasset, cette rencontre devait débattre également de l'adaptation des produits des assurances aux nécessités du secteur, notamment les filets de pêche et les moteurs qui ne sont pas assurés actuellement. Ces filets de pêche coûtent jusqu'à trois millions de dinars, a-t-il souligné.