Le partage des quotas de thon s'effectuera à l'issue de la réunion de la Commission internationale pour la conservation des thonidés de l'Atlantique (Cicta) qui se tient, depuis hier, à Agadir. Une délégation algérienne a pris part à ces négociations ayant eu pour objectif de répartir les quotas de pêche au thon entre les 48 pays membres. Au cours de cette rencontre, prévue du 12 au 19 novembre, les négociations se dérouleront entre les pays ayant de grosses flottilles de pêche. Il s'agit de discuter et définir les quotas de pêche pour les deux prochaines années, alors que le comité scientifique de la Commission a émis des avis positifs sur la reconstitution des stocks de thonidés de la Méditerranée et de l'Atlantique. En fait, la Cicta avait décidé, dès 2008, même si elle n'a pas fait de moratoire, de réduire drastiquement les permis de pêche. En 2008, le quota qui était de 28.500 tonnes est passé à 22.000 t en 2009, puis à 13.500 t en 2010, avant de baisser à 12.900 t en 2011 et 2012. Si pour les industriels de la pêche au thon, l'enjeu est de soutenir la proposition d'une hausse des permis de pêche, pour l'Algérie, il s'agit « de récupérer son quota » qui a été réduit de 3/4 en 2010, a indiqué une responsable au ministère de la Pêche et des Ressources halieutiques. Lors de la réunion de la Commission en décembre 2010, à Paris, un quota de 138 tonnes contre 680 tonnes une année auparavant, a été attribué à l'Algérie. L'ex-ministre de la Pêche, Abdallah Khanafou, avait, notamment expliqué cette décision de réduction du quota par le fait que « nous n'avons pas pu le pêcher l'année dernière » (2009, ndlr). Conséquence : le quota a été dispatché sur 4 pays que sont la Libye, l'Egypte, le Maroc et la Croatie. L'Algérie avait annoncé qu'elle avait introduit en février 2011 un recours auprès de la Cicta pour reprendre son permis de pêche au thon et son quota. Un peu plus tard, l'ex-ministre avait annoncé que « la flottille de pêche au thon algérienne n'était pas encore prête ».