Au menu, la Syrie, la demande par les Palestiniens d'un statut d'Etat non membre de l'ONU, l'attaque par Israël de l'usine de Yarmouk à Khartoum et les préparatifs du congrès 2012 sur la création d'une zone exempte d'armes nucléaires au Moyen-Orient. Accompagné de Hamad Ben Jassem Al-Thani, le Premier ministre du Qatar, Ahmad Moaz Al-Khatib, 52 ans, le nouveau chef de l'opposition syrienne qui a réussi, cette semaine à Doha, après une réunion marathon de quatre jours et d'intenses pressions internationales, à unifier ses rangs pour présenter une alternative au régime de Bachar al-Assad, a assisté, hier au siège de l'organisation panarabe, à l'exposé de Lakhdar Brahimi, l'émissaire international, sur la situation humanitaire et politique en Syrie, où les violences auraient fait plus de 37.000 morts, les résultats de sa dernière visite à Moscou et Pékin et les propositions des ministres arabes pour résoudre cette crise. Premier pas sur la voie d'une reconnaissance internationale, comme le représentant des aspirations du peuple syrien ? « Oui », selon Londres, Paris, Washington et Doha, qui estiment que la nouvelle « structure » de l'opposition est capable d'assurer une transition politique. « Lorsqu'elle aura obtenu une légitimité internationale, l'opposition pourra conclure les contrats qu'elle voudra et obtenir des armes » déclare à Al-Jazeera, Khaled Al-Attiya, le ministre d'Etat qatari pour les Affaires étrangères, qui a parrainé les négociations. Selon les analystes, cette « réunion » est une reconnaissance formelle de l'opposition syrienne et pourrait donner à cette dernière le statut de « seul représentant du peuple syrien ». Dans le Golan occupé, Israël a tiré pour la première fois depuis 1973 des coups de semonce. Ehud Barak menace de réagir « plus durement » en cas de nouveaux tirs syriens. Les Palestiniens prêts aux sanctions « Il nous a été demandé, depuis février 2012, de faire une pause dans notre demande d'élévation de la Palestine au statut d'Etat non membre de l'ONU. Nous avons fait une pause. Maintenant que les élections américaines sont passées, nous demandons aux membres de l'Assemblée générale de voter cette résolution le 29 novembre au plus tard » déclare Mohammad Chtayyeh, le négociateur palestinienn, précisant que la date exacte sera annoncée, aujourd'hui, par le secrétaire général de la Ligue arabe Nabil al-Arabi. Barack Obama a exprimé, dimanche, son opposition à cette demande à Mahmoud Abbas, qui lui a expliqué, pourtant, les raisons et les motivations de cette décision : la poursuite de la colonisation et des agressions israéliennes contre les citoyens et leurs biens. Israël prépare sa riposte. Avigdor Lieberman, le ministre des Affaires étrangères, a réuni, dimanche, les diplomates israéliens en poste dans l'Union européenne pour établir son plan. Notons que Belkacem Sahli participera, aujourd'hui, aux travaux de la deuxième réunion ministérielle du Forum de la coopération arabo-européenne. Cette réunion, qui s'inscrit dans le cadre du dialogue politique entre l'UE et la Ligue arabe, sera sanctionnée par « la déclaration du Caire ». Elle tentera de sortir avec une vision unifiée sur une vingtaine de questions régionales et internationales et de faire le point sur les nouveaux défis induits par les changements historiques que connaît la région du Moyen-Orient.