La réhabilitation et la politique du logement à Alger ont été au centre de la table ronde animée, hier, par le directeur de l'urbanisme et le directeur d'aménagement et de restructuration des quartiers. La stratégie de réhabilitation à l'orée 2029 de la ville d'Alger, visant à transformer la capitale en « une véritable vitrine du pays », s'appuie notamment sur le plan blanc que Amar Bensaâd, Duch d'Alger, a présenté. Cet aménagement a, en premier lieu, nécessité un diagnostic du tissu urbain et la révision du plan directeur d'aménagement et d'urbanisme (PDAU) « afin d'asseoir une politique qui répond aux attentes du citoyen », dira M. Bensaâd, tout en avouant que « cette réhabilitation est une opération lourde et constitue un défi complexe de par la vétusté du bâti et l'agression faite par le citoyen (extension et rajouts) ». La réhabilitation touchera les différents boulevards de la capitale et l'éclairage public avec l'enfouissement des câbles aériens. Le plan blanc est soumis à une charte publique qui déterminera l'uniformité du mobilier et de la couleur et fixera les caractéristiques techniques des matériaux à utiliser. « Chaque opérateur se doit de respecter la charte », sigale le Duch d'Alger. La métamorphose de la capitale passera également par l'urbanisme commercial afin d'accorder « un cadre cohérent, un revêtement sobre et un traitement paysagé des rues ». L'emplacement des avaloirs sera lui aussi soumis à des normes pour éviter les débordements. Pour ce qui est de la dépollution et de la gestion des ordures, des bennes enfouies seront aménagées. Une expérience adoptée par la ville de Staouéli et qui a donné des résultats probants. Dans cette stratégie, le pan touristique n'est pas en reste avec notamment l'aménagement de la « promenade de l'Indépendance » qui va de Riadh El Feth au Jardin d'Essais. Elle regroupera dans son sillage la grotte de Cervantès et la villa Abdelatif. D'autres promenades seront édifiées ou réhabilitées comme « la promenade de la Mémoire » et la « promenade de l'Histoire ». Idem pour les placettes et le port qui « sera ouvert au public ». La stratégie de réhabilitation de la ville d'Alger, qui s'étend de 2009 à 2029, est réparti en quatre étapes de cinq ans chacune. La première de ces phases, 2009-2014, est axée sur la reconquête du front de mer de la capitale avec notamment la réhabilitation du centre historique d'Alger comme la Casbah, le réaménagement urbain de certains quartiers implantés autour des grands équipements publics, la mise en œuvre d'un plan d'éclairage moderne et le macro maillage du transport urbain en commun. Pour la deuxième étape (2015-2019), les grandes actions prévues porteront sur la réalisation d'un nouveau port en eaux profondes, la poursuite de l'aménagement de la baie d'Alger, la récupération d'espaces fonciers détenus par le secteur industriel et leur conversion en vocations urbaines. S'agissant de la troisième phase (2020-2024), la poursuite de l'aménagement de la baie d'Alger constitue le principal axe de développement. La dernière étape (2025-2029) du plan arrêté par les pouvoirs publics vise à finaliser les projets lancés.