Lors d'une journée scientifique sur la phénylcétonurie organisée jeudi dernier à Alger, les spécialistes ont appelé à la mise en place d'un programme national de dépistage précoce de cette maladie dès les premiers instants qui suivent la naissance de l'enfant. Cette journée scientifique a pour objectif de faire connaître cette maladie méconnue par certains médecins et les moyens de la dépister pour une meilleure prise en charge ainsi que la sensibilisation des pouvoirs publics à cette affection génétique grave qui est à l'origine d'un handicap mental et de crises d'épilepsie. Le dépistage précoce, qui consiste à faire des analyses biologiques assurées seulement par certains laboratoires à travers le territoire national, permet une meilleure prise en charge de la maladie chez l'enfant lui garantissant une vie normale. Le traitement passe par une alimentation spécifique et des médicaments, a rappelé le Pr Arada soulignant qu'une soixantaine de familles porteuses du gène responsable de la Phénylcétonurie ont été recensées. Pour sa part, la présidente du conseil scientifique de l'hôpital Nafissa-Hamoud, le Pr Louiza Chachoua qui a mis en avant l'importance de cette journée d'étude, a rappelé la nécessité de « procéder au dépistage précoce dès la naissance de l'enfant afin de minimiser les coûts faramineux de la prise en charge de la maladie qui provoque un handicap mental en plus des souffrances sociales des familles ».