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L'autre forme de tabac, cette nouvelle tendance
Chicha
Publié dans Horizons le 27 - 11 - 2012

Il existe en fait plus d'une cinquantaine de salons dans la capitale qui proposent la « chicha », qui est composée de 25 % de tabac mélangé à de la mélasse et un arôme de fruits. « Ringuila » pour les uns, chicha pour les autres, peu importe les dénominations quand le bonheur d'une bouffée au goût suave et exquis de la fraise, du kiwi, de la pomme, de la cerise ou du caramel est procuré par ces arômes qui donnent une sensation agréable. A Sidi Yahia, le nouveau quartier d'affaires de Hydra, la banlieue huppée de la capitale, des salons de thé ont carrément aménagé des kheimas pour servir de fumoirs de chicha. Les jours de semaine ainsi que les week-ends, ils affichent complet, malgré les prix exorbitants qui y sont pratiqués.
Les fumoirs, une tendance branchée
Il est 15h30. Le salon de thé « Meryouma » est déjà envahi par une clientèle attitrée. Ici, toutes les saveurs sont présentes. Les consommateurs peuvent boire, manger et savourer dans un salon aménagé avec goût une chicha simple ou aromatisée. Filles et garçons fréquentent ce lieu. Ils sont nombreux à consommer la chicha. Selon le gérant de cet établissement, les fumeurs arrivent en fin de journée. Quant aux étudiants, c'est après les cours qu'ils s'y rendent pour se détendre et savourer, en groupe, un bon narguilé pour oublier les tracas d'une dure journée. La salle à la lumière tamisée affiche complet. La majorité des clients sont jeunes et avouent éprouver « beaucoup de plaisir » à se retrouver entre copains, le temps d'une « séance de chicha ». Bien installés autour d'une table traditionnelle « meïda », la commande est passée. Le serveur s'occupe de remplir le bocal d'eau, il met la braise et ensuite ajoute l'arôme, mielleux « m'aâssal » pour les filles, et les consommateurs s'y adonnent à cœur joie. Karim, 28 ans, travaille dans une multinationale à Hydra. Pourquoi cette coutume orientale est-elle appréciée à ce point ? Karim répond : « Si la cigarette est appréciée individuellement, la chicha, elle, s'apprécie en groupe ». « C'est un moyen comme un autre de se divertir entre amis et de discuter dans un cadre convivial et bien animé », a-t-il ajouté. Maya, étudiante, dit apprécier la chicha. Installée aisément au salon « Plazza », à Hydra, cette jeune fille vient tous les soirs goûter aux saveurs du narguilé. Vêtue comme une star télé, jambes croisées et narguilé à la main, Maya tire une bouffée et s'arrête un moment pour déguster l'arrière-goût de pomme. « C'est un régal », dira-t-elle toute souriante. Pour elle, fumer la chicha lui donne l'air plus mature et plus « classe », dira t-elle. C'est dire aussi que fumer la chicha est devenu un véritable phénomène qui s'est ancré dans notre société. Dans ces salons, le prix de consommation du narguilé est de 1.200 DA. A combien revient une consommation quotidienne ? De quoi brûler beaucoup de billets.
Kheima traditionnelle pour des saveurs sensationnelles
Même chose à Staouéli, au restaurant marocain « El Kheima El Moughrabya ». Dans cet établissement familial où sont servies des spécialités culinaires marocaines, la chicha est indispensable. Le décor de la salle principale du restaurant est relevé par une lumière tamisée qui fait ressortir le rouge vif des étoffes traditionnelles réparties sur le sol tapissé en moquette de laine peignée couleur foncée. Un décor digne des contes des Mille et une nuits. Pour personnaliser le lieu, de grands narguilés destinés à la consommation décorent la salle à manger. Ce lieu est fréquenté par une clientèle aisée. Les étrangers installés en Algérie ainsi que les chefs d'entreprise et les touristes viennent découvrir les saveurs du Grand Maghreb. A 20h 45, des voitures grosses cylindrées s'arrêtent devant El Kheima. Des hommes en costumes et des femmes super bien sapées s'y installent. Ils sont accueillis chaleureusement par un maître chauve en tenue traditionnelle noire brodée de blanc qui les guide jusqu'à leur « meïda ». Après avoir servi les amuse-gueules, essentiellement une assiette de cacahuètes accompagnant le thé, il dépose systématiquement le narguilé. « Mes clients en raffolent », s'est-il félicité. « Ils n'ont pas à le demander, ils viennent spécialement pour fumer de la chicha », dira t-il. Chez lui, cette saveur est proposée à 1.600 DA la consommation à volonté tout au long de la soirée. Qu'ils soient de hauts fonctionnaires, commerçants ou chômeurs, toutes les catégories s'adonnent à ce genre de tabac et savourent des moments qu'elles qualifient « d'évanescents » et de « magiques », l'espace d'une « qaâda » en solo ou avec les amis. Et au diable les ennuis de santé et autres conséquences néfastes qu'il cause !
pour toutes les bourses
Si certains peuvent se permettre des salons spécialisés, d'autres optent pour une évasion tranquille à la maison, généralement juste après s'être rempli le ventre. D'autres encore préfèrent « déguster » la chicha dans la bonne ambiance de la « coinche » et du jeu de dominos, au coin de la rue dans le quartier, entre copains. Il y a aussi les adeptes de l'évasion. Ils louent une chicha à 500 ou 600 DA et s'installent au bord de la mer pour un véritable moment de « Kheloui ». Comme c'est le cas à Palm Beach ou à Sidi Fredj où les jeunes, au revenu modeste, peuvent se payer une « chicha » sans pour autant mettre à mal leurs portefeuilles. Ces petits cafés et petits restaurants du coin ont toujours des narguilés à offrir à la consommation. La tendance est plus élevée durant le mois sacré du Ramadhan. En effet, beaucoup d'établissements et de snacks se transforment en fumoirs au mois de Ramadhan et offrent le plaisir de quelques bouffées de « Ringuila » contre 250 à 300 DA la séance. Selon un serveur à Azur Plage, les Algériens ont un goût prononcé pour le narguilé. « La consommation de ce tabac est très tendance, ces dernières années », dira-t-il.
Chez le vendeur de narguilés
Un vendeur d'articles traditionnels, au square Port-Saïd, révèle qu'il réalise l'essentiel de son chiffre d'affaires pendant le mois sacré du Ramadhan en vendant des « chichas ». « Ils s'écoulent comme des petits pains », dira-t-il. Le narguilé est proposé chez lui entre 1.000 et 3.000 DA, selon la taille et le modèle. Sur sa table, le narguilé, est proposé dans toutes les couleurs. Il suffit juste d'avoir un bon goût et de choisir le bon. Avant, un narguilé était transporté dans les bagages des touristes, acheté lors des voyages, offert en guise de souvenir. Aujourd'hui, il est proposé à la vente sur les étals comme un produit quelconque. Cette sensation agréable parfumée trompe ceux qui fument la chicha, car ils n'imaginent pas que les nombreux produits toxiques inhalés peuvent avoir des effets nocifs sur la santé. Fumer le narguilé provoque une augmentation du risque de cancers, de bronchites chroniques ou de problèmes cardiovasculaires, selon les médecins. La majorité des fumeurs pensent qu'ils ne courent aucun risque pour leur santé en comparaison avec la consommation de cigarettes. Le même type de réponse est retrouvé chez tous les jeunes : « Ça ne fait rien ». Et de dire aussi : « Elle n'est pas pire que la cigarette ». Ces jeunes gens ne savent sans doute pas que la consommation d'une chicha équivaut à 30 cigarettes, et que derrière la douceur du goût de fraise ou de pomme se cache une substance meurtrière : le monoxyde de carbone.


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