Bien que le RCD reste convaincu que les élections locales du 29 novembre aient été, comme les précédentes, « entachées de fraude », son président a promis, dans une conférence de presse tenue, hier, en son siège à Alger, que ses élus allaient gérer les municipalités qu'il a conquises « avec rigueur, transparence et dans la solidarité ». Les militants de ce parti avaient déjà promis lors de la campagne électorale qu'ils allaient « se battre pour honorer leur mandat ». Pour le RCD, « les objectifs assignés pour ces élections ont été atteints » puisqu'il a pu avoir, dira son président Mohcène Bellabès, « 31 communes sur 59 listes présentées, soit 50% des suffrages des électeurs » dans la wilaya de Tizi Ouzou. Quant aux wilayas de Bouira et Bejaia, le parti a pu aussi « rééditer les résultats des élections locales de 1997 », dit-il avec satisfaction. Ainsi, à Bouira, le RCD a pu rafler cinq communes et neuf à Béjaia, soit en seconde position après le FFS. Les résultats des APW « n'étaient pas encore disponibles », ajoute-t-il. Le RCD a fait un choix, explique son leader, celui de « participer dans les régions où il peut, à travers ses électeurs, assurer un contrôle des urnes » par leur mobilisation et où la fraude n'est pas « systématique et à grande échelle ». M. Bellabès n'a pas pourtant été de main morte pour fustiger les conditions de déroulement de ces élections accusant le pouvoir de « vouloir soumettre le pays en fermant le jeu politique par la corruption et l'abus d'autorité ». Il a constaté, parmi les abus, le recours à un fichier, reconnu d'avance et officiellement « ni assaini ni exploitable », comme il a mis en cause, lors de ce scrutin, le vote des militaires. Pour le conférencier, le vote des corps constitués a « toujours, depuis 2001, faussé les élections ».