La production de ciment en Algérie a été multipliée par 12, depuis l'indépendance à ce jour, passant de 1,5 million de tonnes/an à plus de 18 millions de tonnes, actuellement. Cette quantité n'arrive pas à satisfaire la forte demande sur ce produit, dans un marché accusant un déficit de 3 millions de tonnes. Le besoin a fortement augmenté au cours des dix dernières années avec les projets lancés dans divers secteurs, notamment du bâtiment et des travaux publics, selon le P-DG du Groupe Gica, Yahia Bachir. Actuellement, le secteur compte 12 cimenteries publiques totalisant une production de près de 11,5 millions de tonnes par an. Dans le but d'accroître la production, mettre à niveau les cimenteries et lancer de nouveaux investissements, le capital social de certaines de ces cimenteries publiques a été ouvert à hauteur de 35% aux partenaires étrangers durant la période 2005-2008. C'est ainsi que les sociétés des ciments de Hadjar-Soud et Sour El Ghozlane ont conclu des partenariats avec la société italienne Buzzi Unicem, spécialisée dans la production de ciment et ses dérivés. La cimenterie de Béni-Saf a, quant à elle, signé un accord de partenariat avec la société saoudienne Pharaon Investment, alors que celle de Zahana avait noué un accord en décembre 2007 avec le Groupe égyptien Asec. La cimenterie de Meftah a noué un partenariat en juin 2008 avec le leader mondial des matériaux de construction, le français Lafarge. Pour combler le déficit, le Groupe Gica a, également, entamé un processus d'importation de ce matériau durant les périodes de tension, comme il a lancé un programme quinquennal d'investissement de 365 milliards DA (environ 5 milliards de dollars). Ce plan porte sur l'extension des capacités de production des cimenteries de Aïn El Kebira, Béni Saf, Chlef, Zahana et Sour El Ghozlane pour une production supplémentaire de 8,15 millions de tonnes.