Faire d'Alger, la capitale, une éco métropole de la Méditerranée, est l'enjeu visé par les actions prioritaires préconisées par l'étude d'aménagement de la baie d'Alger, initiée par la wilaya d'Alger. D'une superficie globale de 1600 hectares et s'étalant de Aïn Benian à l'ouest jusqu'à Aïn Taya à l'est, la baie d'Alger constitue l'une des attractions touristiques majeures de la capitale. Confiée au groupement français Arte Charpentier Architectes, l'étude du projet qui concerne les cinq premiers kilomètres de l'oued El-Harrach s'étendant de l'embouchure jusqu'au viaduc de la Rocade sud est en phase d'achèvement. Les représentants du groupement l'ont confirmé dimanche dernier en présence du ministre des Ressources en eau et du wali d'Alger. L'aménagement de la baie d'Alger s'articule autour de trois principaux axes : la revalorisation de la façade maritime et de l'espace urbain, la reconquête des ports et nouvelles polarités économiques ainsi que la renaturalisation de la ville. Pour mettre Alger en mouvement, le groupement propose sept actions clés. Il s'agit de la mise en place d'un schéma de cohérence s'articulant autour du collier de perles et des grands équipements structurants. Ce schéma de cohérence tentera de faire de l'oued El Harrach un centre de gravité de la baie d'Alger. Les actions prioritaires préconisées par l'étude du groupement consistent à traiter les sédiments de curage, particulièrement les charges polluantes, en réalisant des jardins filtrants, tout le long de l'oued sur les berges. Renaturaliser les berges de l'oued est un axe majeur de ce schéma. Les concepteurs du projet estiment qu'il faut «végétaliser» les bordures avec des plantes des zones humides. Ce qui permettra leur stabilisation et le traitement d'une partie des charges polluantes. L'étude évoque également la désinfection des eaux de la station dépuration des eaux polluées de Baraki. Avant le rejet des eaux épurées, un traitement tertiaire est nécessaire. Cette eau épurée servira au soutien de l'étiage de l'oued El Harrach. Elle permet également l'irrigation des zones agricoles de la plaine de la Mitidja. L'étude prévoit également l'aménagement de l'embouchure de l'oued, en créant un port de plaisance à l'endroit des actuels dépôts d'hydrocarbures. Et pour ouvrir la ville sur la mer, l'étude propose «l'aménagement de la grande promenade d'Alger», en procédant à la restructuration de quelques axes de la Place des Martyrs et à aménager des terrasses au niveau du port.