Le Syndicat des praticiens de la santé publique (SNPSP), qui prévoyait une journée de grève, le 18 décembre prochain, pour réclamer l'ouverture d'un dialogue avec le ministère de la Santé sur ses revendications socioprofessionnelles, est convié, pour demain, à une réunion de conciliation avec la tutelle. Selon son président, Lyès Merabet, cette réunion a pour objectif de reprendre le dialogue sur la révision du statut particulier et le régime indemnitaire. Le syndicaliste regrette que cette réunion soit décidée juste après le dépôt (mardi dernier) du préavis de grève pour le 18 décembre. « Lors de notre première réunion, le ministre a dénoncé cette situation de blocage. M. Ziari nous a précisé que même s'il y a divergence entre les deux parties, la porte du dialogue doit rester ouverte », indique le Dr. Merabet qui espère que la réunion de demain aboutira à des décisions objectives. Pour sa part, Lounès Ghachi, SG du Syndicat des paramédicaux, a déclaré que la réunion de mercredi dernier avec la commission du ministère de la tutelle a été « un fiasco ». « La commission nous a demandé de ne plus évoquer ni l'amendement du statut particulier ni même les indemnités. Nos revendications portent sur le plan de carrière, la prime de contagion, la formation et l'accès aux postes supérieurs après avoir des années d'expérience. Or, ces revendications qui datent de 2011, n'ont pas encore été examinées », explique-t-il. Selon lui, la commission ministérielle nous a fait savoir qu'elle doit revoir tout et en concertation avec le ministère des Finances et la fonction publique. « La commission nous a annoncé qu'elle ne peut donner aucune date pour finaliser ce dossier », a regretté M. Ghachi qui exige la participation du Syndicat des paramédicaux à l'examen du dossier avec la tutelle. Pour lui, il y a une manière d'imposer cette participation qui reste un droit, c'est celle d'inviter près de 100.000 paramédicaux à une grève de trois jours, prévue les 24, 25 et 26 décembre.