Profitant de la double célébration de la journée internationale de l'enfant (20 décembre) et de la ratification de la convention des droits des enfants par l'Algérie (19 décembre), l'association El Baraka en collaboration avec la direction des activités culturelles, sportives et l'action sociale, a organisé, dernièrement, une journée d'étude, à la salle de conférence de la Safex, autour de l'inclusion scolaire des enfants en situation de handicap dans les écoles ordinaires. Pour Mme Flora Boubergout, présidente de l'association El Baraka d'aide aux personnes handicapées, « tous les enfants, sans exception, ont droit à l'éducation, doivent avoir la possibilité d'accéder aux apprentissages. Les incapacités de l'enfant ne doivent pas l'exclure de l'école et l'inclusion scolaire renforce l'autonomie de l'enfant en situation de handicap ». Ce sont quatre associations qui, depuis trois années, se sont penchées avec l'aide de Handicap international sur un projet pour trouver les meilleures solutions aux enfants handicapés qui doivent suivre un cursus scolaire dans les établissements ordinaires. D'ailleurs, l'expérience de deux directrices d'école primaire à Bach Djerah (5-Juillet et Djebel Chélia) est édifiante. Des enfants, qui présentent une trisomie ou un léger handicap mental, ont pu être intégrés dans des classes normales ou des classes spéciales, grâce au dévouement des chefs d'établissement, des enseignants et des parents d'élèves. Mais ces deux directrices déplorent le manque de transport pour cette frange aux besoins spécifiques, le manque d'assistance pour les couches. « En général, ce sont les mamans qui viennent changer leur enfant », a-t-elle fait savoir. « Concernant le programme scolaire, il n'est pas assimilé faute de datashow », a-t-elle indiqué. Pour Mme Latifa Remki, directrice centrale au ministère de l'Education nationale, chargée de l'action sociale, des activités culturelles et sportives, « la rencontre d'aujourd'hui revêt une grande importance ». Le but recherché est de coordonner les actions initiées par les différents ministères (Education nationale, Santé, Collectivités locales, Solidarité, Formation professionnelle), ainsi que les associations et les parents d'élèves pour trouver les solutions idoines aux enfants ayant des besoins spécifiques. « Il faut adapter les infrastructures scolaires pour faciliter la mobilité aux handicapés moteurs, non-voyants, trisomiques, handicapés mentaux, enfants hospitalisés », a-t-elle fait observer. L'astuce, selon cette directrice, est de faire participer tous les partenaires pour encadrer psychologiquement avec un matériel adéquat, un programme scolaire adapté, une bonne prise en charge médicale de cette frange d'enfants. Le but n'est autre que d'appliquer concrètement la loi d'orientation scolaire et les articles contenus dans la convention des droits de l'enfant.