�Oui ! Ils ont raison dans leur d�marche protestataire puisqu�ils r�clament leurs droits, tout simplement �. C�est ce qu�a conclu, hier, une enseignante abord�e dans les couloirs du bloc des sciences au campus central de l�universit� de Constantine, au sujet de la gr�ve des �tudiants. Une gr�ve initi�e, il est vrai, par l�Union g�n�rale estudiantine libre (UGEL) mais suivie spontan�ment par toute la communaut� estudiantine de l�universit� Mentouri. L�appel de l�UGEL n��tait que l�acte d�tonateur. Cette enseignante du d�partement de biologie a justifi� sa position par l�anarchie qui r�gne � l�universit� suite � l�acc�l�ration de la d�marche de g�n�ralisation du syst�me LMD. �Si dans certaines fili�res, les enseignants qualifi�s ne disposent pas des moyens p�dagogiques n�cessaires pour travailler, l�universit� accuse un manque flagrant en mati�re d�encadrement dans d�autres sp�cialit�s. Et les �tudiants sont pris en otage dans cet imbroglio� a-t-elle d�clar�. Elle appuiera ses propos par l�histoire des �Immunologistes� qui, d�apr�s elle, souffrent jusqu�� maintenant � cause de ce probl�me d�encadrement. Il s�agit des licenci�s en immunologie, une fili�re cr��e il y a 3 ans. Les dipl�m�s en la mati�re, promis, au d�but, � des perspectives �volutives dans le cadre du syst�me LMD, c�est-�-dire, continuer leurs �tudes de master et de doctorat, ont but� finalement sur le d�ficit d�encadrement. Cependant, le d�partement a d�cid� de les orienter vers d�autres sp�cialit�s, faute d�enseignants sp�cialistes. Mais les encadreurs des autres fili�res n�ont pas accept� ces �tudiants en master parce qu�ils n�ont pas suivi le m�me cursus et donc, ne se sont pas impr�gn�s des m�mes unit�s p�dagogiques fondamentales. Faute de quoi, ces enseignants, affirme-t-elle, les traitent diff�remment de leurs coll�gues. �L�appellation immunologistes porte, en r�alit�, un sens p�joratif. Vous vous imaginez la frustration de ces �tudiants ?� s�interrogera-t-elle avant d�encha�ner : �C�est vrai que ce n�est pas le cas dans toutes les facult�s. Ce syst�me fonctionne bien �� et l� quoique pas tout � fait comme l�administration le pr�sente. L�application de ce syst�me n�cessite un nombre d��tudiants r�duit dans chaque classe et laboratoire, des moyens pour le volet pratique de l�enseignement ce qui n�est, malheureusement, pas disponible aujourd�hui. Il fallait, au moins, expliquer aux �tudiants les d�marches de son application et les d�sagr�ments y aff�rents mais au d�part. Bref, je crois que l�universit� alg�rienne n�est pas encore pr�te pour appliquer ce syst�me�. En fait, la majorit� des �tudiants a boud� les cours dans la plupart des campus de l�universit�. Certains ont pr�f�r� rester chez eux en cette journ�e glaciale. Les quelques �tudiants qui ont regagn� les classes dans la matin�e ont vite c�d� � l�appel �convaincant� des activistes de l�UGEL. �Ils �taient calmes� a affirm� une enseignante. Les �tudiants ont d�cri� notamment �les exc�s dans l�application du syst�me LMD, les anomalies enregistr�es entre la gestion p�dagogique et celle des affaires sociales de l�universit�. �Comment se fait-il que l�office des �uvres universitaires arr�te une date butoir pour le d�p�t des dossiers bien avant les d�lib�rations des r�sultas de l�ann�e pr�c�dente ? Des r�sultats qui ont �t� rendus effectivement vers la fin du mois de novembre dans certains d�partements sachant que l�attestation de succ�s est exig�e et pour le renouvellement de la chambre et le dossier de la bourse et ce, au moment o� la tutelle a annonc� l�ouverture de l�ann�e universitaire au 1er octobre ?� d�ploreront-ils. Les �tudiants ont rejet� �galement �l�orientation forc�e� et revendiquent l�organisation de journ�es d�information pour, simplement, leur vulgariser le syst�me LMD. Dans ce contexte, un enseignant a r�v�l� que �certaines fili�res ont �t� bannies du syst�me d�enseignement classique dans le seul but de pousser les �tudiants � choisir, forc�ment, parmi les formations offertes dans le cadre du syst�me LMD�. Ils ont aussi revendiqu� la prise en charge des �tudiants sans h�bergement et de trouver des solutions au surplus dans les classes comme dans les r�sidences. �Des �tudiantes originaires des autres wilayas ont bloqu� l�ann�e � cause du probl�me du logement alors que les r�sidentes endurent des conditions d�h�bergement d�plorables. C�est affreux quand on imagine que 4700 �mes vivent dans une r�sidence (Aicha Oum El Mouminine) con�ue pour 2000 seulement� a l�ch� une �tudiante en lettres arabes. En tout �tat de cause, l�universit� a observ�, hier, un arr�t des cours dans tous les campus, une paralysie proprement dite dirig�e par les �tudiants qui demandent � l�administration de s�ouvrir au d�bat. �Que les responsables acceptent de d�battre les probl�mes de l�universit� et nous sommes dispos�s � les aider � trouver des solutions� a appel� un membre de l�UGEL. N�anmoins, certains parmi eux, sceptiques quant � l�effet attendu de ce d�brayage, se sont montr�s pessimistes puisque, � leurs yeux, l�administration ignore compl�tement leur grogne. �Que nous protestions ou pas, c�est la m�me chose� a regrett� une �tudiante en informatique. Pour rappel, des d�put�s, � l�occasion des d�lib�rations ouvertes sur un texte de loi portant r�vision de la loi d�orientation de l�enseignement sup�rieur, un projet de loi qui pr�voit l�ouverture du secteur aux priv�s, ont fait part au ministre d�l�gu� charg� de la Recherche scientifique de leur m�contentement par rapport � l�application du syst�me LMD qu�ils qualifient d��chec. Il est � signaler qu�une marche a �t� organis�e, � l�initiative du l�Union nationale des �tudiants alg�riens (UNEA) � l�int�rieur du campus central, pour condamner les attentats d�El Biar et Hydra, commis mardi dernier par les terroristes de la n�buleuse du GSPC.