L'association culturelle et scientifique d'Aghbalou, Tizi-Ouzou, a joué, dans l'après- midi de jeudi dernier sa pièce théâtrale « Imantaren macha, SDF, mais... » à la maison de la culture Mohamed El Aïd El Khalifa, en présence d'une assistance nombreuse. La pièce est une mise en scène d'une histoire de jeunes sans abri qui se retrouvent dans un même refuge, leur lieu de vie. Organisée et gérée par son chef pragmatique, El Fahd, un officier de police déguisé en SDF (sans domicile fixe), la bande de jeunes arrive à former une vraie famille, malgré la différence de la situation initiale de chacun de ses éléments. Cette famille vit tranquillement sa misère, avant de se voir menacée par « les mamatrakis », un autre groupe d'un autre genre, qui fait dans le trafic et la vente de drogue. Une sale besogne par le biais de laquelle ils pensent acquérir l'argent, la notoriété et le règne. Le groupe d'El Fahd prend conscience du danger. Sous la direction du chef, ses éléments s'organisent pour mener les nouveaux venus dans un traquenard qui les fera démasquer et coincer par les autorités. Le chef du groupe confie la tâche de l'espionnage et de la collecte de données à « Deblet el aïn », qui ne tarde pas à entamer son enquête. Pendant les investigations, El Fahd découvre qu'El Khachkhach, un de ses éléments est impliqué dans une importante transaction avec le camp ennemi « les mamatrakis ». En chef rusé, il parvient à empêcher ce dernier à participer à la transaction en question. Grâce à El Fahd, la bande ennemie se fait arrêter par la police. Epoustouflants, les jeunes comédiens ont fait passer le message, à savoir que l'argent ne fait pas toujours le bonheur, affirmant que seule une éducation solide s'appuyant sur la communication et le respect peut nous préserver de tous les dangers. Le public n'a pas cessé de rire aux éclats, la pièce, écrite ayant été admirablement jouée, même si la scénographie était de piètre qualité. La pièce, riche en évènements, est composée de scènes secondaires aussi enivrantes les unes que les autres. La troupe théâtrale de Bejaia a joué, elle, la pièce « Femme en papier », adaptée du livre de l'écrivain Wassini Laradj au théâtre régional de Batna. Deux femmes, l'une réelle, l'autre imaginaire. Un écrivain rédige des romans sur une femme en papier, inspirée de sa propre épouse. Un jour, il tombe dans un état comateux. Sa femme, pensant n'être pas aimée par son mari décide alors d'assassiner l'inspiratrice de ce dernier. La femme en papier n'existe, en réalité, que dans l'imagination de l'épouse de l'écrivain. C'est une histoire d'une lutte intérieure et d'un conflit né d'un dédoublement de personnalité. « Les comédiens sont talentueux, mais l'adaptation de la pièce est approximative. Celui qui n'a pas déjà lu le livre ne pourra pas comprendre l'histoire qu'il raconte. La prestation de la troupe est, globalement, satisfaisante », a affirmé le comédien Saïd Marci. Soulignons qu'en plus des pièces théâtrales, des ateliers consacrés à la problématique du quatrième art sont au programme de la présente édition