Kassa Aïssi, membre du bureau politique du FLN en charge de la communication, met l'accent sur les réformes politiques initiées par le président de la République qui se sont traduites par des élections législatives et locales. S'ajoute à cela le changement de gouvernement, élargi à de nouvelles formations politiques issues de l'ouverture du champ politique, opéré, également, au courant de cette année. M. Aïssi salue l'implication de la femme dans la vie politique, citant à titre d'exemple les 145 femmes députées qui ont intégré la chambre basse à la faveur des élections législatives du 10 mai dernier. Pour ce qui des vœux pour l'année 2013, M. Aïssi souhaite la poursuite des réformes enclenchées, notamment la Constitution qui sera amendée en 2013. Il estime que cette démarche se doit de renforcer l'équilibre des pouvoirs politiques et les attributions du Conseil de la nation. Naâmane Laouar, chef du groupe parlementaire de l'Alliance de l'Algérie verte (AAV) et représentant du MSP, estime que l'année 2012 a été sans contexte celle « des élections », notamment des législatives ayant, d'après lui, donné lieu à des résultats peu reluisants. La cause : les lois adoptées par le parlement auraient traduit des ambitions partisanes. Ce qui n'a pas engendré « grand-chose » en termes de mutations politiques, saluant l'augmentation du nombre de partis politiques sur la scène nationale. « Signe de démocratisation de l'acte politique », même s'il reste « beaucoup à faire ». La charia, source de tous les pouvoirs pour le MSP Pour la nouvelle année, le député se focalise, notamment, sur la révision de la Constitution qui devrait « décentraliser les pouvoirs et répondre surtout aux aspirations des citoyens ». M. Naâmane souhaite que « la charia soit source de tous les pouvoirs et que la corruption soit éradiquée à tous les niveaux ». Il souligne que le MSP organisera durant le premier semestre 2013 son congrès national. Une échéance qui devra consacrer une nouvelle vision pour le parti. Du côté du Parti de la liberté et de la justice (PLJ), on rappelle que l'Algérie a connu durant 2012 deux élections en plus du changement de gouvernement. S'ajoute à cela l'avènement de nouveaux partis, grâce à la « réouverture du champ politique », précise le chargé de communication du parti, Mustapha Hemissi. Toutefois, ce dernier n'a pas manquer de préciser que certaines « mauvaises pratiques en termes de gestion des élections sont toujours de mise, à l'exemple de l'argent mal acquis entachant la crédibilité des scrutins ». Pour 2013, le PLJ souhaite que l'amendement de la Constitution soit soumis à un débat national, « en vue de consacrer une entente entre les grands courants politiques du pays ». Miloud Chorfi, porte-parole du RND, se montre, lui aussi, optimiste sur les acquis de 2012. Il estime que cette année a été chargée en réformes. 2012 a vu aussi la naissance de nouveaux partis politiques, un signe « de bonne santé non négligeable », note-t-il, soulignant que cette décision présidentielle a donné un souffle nouveau à l'action politique. « Lors des élections locales et législatives, enchaîne Chorfi, la place du courant nationaliste s'est consolidée, ce qui a anéanti les aspirations de certains courants politiques opportunistes ». Pour 2013, le RND souhaite la poursuite de l'application des réformes initiées par le président de la République. Noureddine Bahbouh, SG de l'Union des forces démocratiques et sociales (UFDS), a scindé, quant à lui, l'activité de l'année 2012 en deux parties. Celle des réformes ayant abouti à des élections avec quelques « nuances ». Résultat : « entre discours officiel et pratiques réelles, il y a un fossé », étant donné que « certaines promesses n'ont pas abouti sur le terrain ». Il relève, cependant, une amélioration sécuritaire durant cette année, des visites de personnalités internationales qui témoignent d'une amélioration de la diplomatie algérienne. Pour ce qui est de ses attentes en 2013, M. Bahbouh plaide pour la lutte contre la corruption et les fléaux sociaux, en souhaitant que l'épanouissement de la société soit le leitmotiv de la révision constitutionnelle.