Avant de sortir pour mener une campagne de proximité, Mustapha Hemissi, ancien journaliste, a improvisé un point de presse à la permanence du parti. Le Parti de la liberté et la justice devant tenir hier un meeting populaire à la salle omnisports de Bab Ezzouar, a tout bonnement annulé son programme. La raison? «Une autorisation spéciale devait être présentée au responsable de la salle par le PLJ pour pouvoir s'adresser aux citoyens», nous explique Mustapha Hemissi, tête de liste du PLJ d'Alger. Pourtant, dira-t-il, avec regret, «les autorités et la commission de wilaya de surveillance des élections sont au courant du programme des manifestations des partis et des salles publiques réquisitionnées pour eux le long de la campagne électorale». Devant cette situation incongrue et avant de sortir afin de mener une campagne de proximité, Mustapha Hemissi, ancien journaliste, a improvisé un point de presse à la permanence du parti. Dans son allocution, l'orateur a voulu faire une synthèse de sa campagne électorale, en tirant plusieurs conclusions. Dans ce sens, le membre fondateur du PLJ estime que la population reste rétive aux appels des partis en général car d'après lui «les préoccupation vitales de la société effacent le discours politique». «Les partis au pouvoir n'ont rien fait depuis 20 ans. Non seulement ils n'ont rien fait mais ils ont pollué également la vie politique nationale en usant de mensonges, en faisant des promesses jamais honorées et en gérant les affaires du pays d'une manière approximative», relève le responsable de la communication du parti de Mohammed Saïd Belaïd. «Je comprends parfaitement la réaction des citoyens envers les politiques», souligne-t-il. Cependant, «nous continuons notre mission en sensibilisant les gens pour s'impliquer davantage, pour changer la situation et redresser le pays. Un changement par les actes et non pas par la parlotte entendue depuis des décennies et distillée par certains partis qui ont gouverné». Pour cela, fulmine-t-il, «nous ne demandons pas aux électeurs de voter pour le PLJ mais de sanctionner le FLN, le RND et le MSP. Belkhadem et Bouguerra Soltani veulent refaire leur virginité politique à l'occasion de cette élection». «Ces partis doivent quitter la politique puisque leur gestion est un chaos pour le pays», relève Hemissi qui énumérera «la cherté des produits alimentaires de base couplée à l'érosion du pouvoir d'achat de l'ensemble des couches sociales. L'école est en panne. L'université produit des diplômés qui font uniquement le bonheur des pays étrangers, alors que dans leur propre pays ils ne sont pas considérés. Ils sont plutôt méprisés au lieu d'être courtisées». Entouré des militants et sympathisants du PLJ, Mustapha Hemissi nous présente d'autres candidats avec lui sur la liste d'Alger. Ils sont enseignants à l'université. Parmi eux, il y avait Djamel Zidane, Faïza Meliani et Bechari enseignant également à l'Université Houari-Boumediene de Bab Ezzouar. En guise de conclusion, le locuteur réitère l'engagement de son parti: «Aux côtés de la société et à l'écoute de ses maux». Le PLJ propose un vrai projet pour la construction du pays avec l'édification d'une société civile jusque-là inexistante», insistera le tête de liste du PLJ pour la circonscription d'Alger.