La préparation des échéances électorales de 2012 (législatives et communales) et les réformes politiques constituent les principaux points à l'ordre du jour des programmes que les partis politiques comptent mettre en oeuvre à partir du mois de septembre. Ainsi, le parti du Front de libération nationale (FLN) prévoit, dès la rentrée sociale, d'installer sa commission nationale de préparation de la stratégie électorale. Dans une déclaration à l'APS, le responsable de la communication, Kassa Aïssi, a indiqué qu'outre l'ouverture de la session d'automne du Parlement, au cours de laquelle il sera question d'examiner un certain nombre de projets de lois, le FLN entamera ses préparatifs pour les prochaines élections. Le plus vieux parti politique avait tenu à la veille du mois de ramadhan une session extraordinaire de son comité central consacrée précisément à cette question. La session avait pour objectif d'écouter les avis des uns et des autres sur la stratégie à développer : programme, campagne électorale et mode de préparation des listes de candidats, entre-autres. M. Aïssi a ajouté que le FLN projette, par ailleurs, de poursuivre son programme de rencontres sur les réformes politiques annoncées par le chef de l'Etat. Le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, avait annoncé dans son discours à la nation du 15 avril dernier des réformes politiques englobant une révision, en 2011, de l'essentiel du dispositif législatif national (loi électorale, loi sur les partis politiques, loi sur les associations, code de l'information, code de wilaya...) et devant être parachevées, après les législatives de 2012, par un amendement «en profondeur» de la Constitution. Le Rassemblement nationale démocratique (RND) prévoit, lui aussi, de poursuivre sa série de conférences autour des réformes politiques et de faire connaître et expliquer les propositions qu'il avait formulées lors de sa rencontre avec l'Instance de consultation sur les réformes politiques. L'instance de consultation sur les réformes politiques, présidée par M.Abdelkader Bensalah, avait, sur instruction du président de la République, recueilli pendant un mois (21 mai-21 juin) les vues et propositions des partis politiques agrées, des personnalités nationales et des représentants de la société civile sur l'ensemble des réformes annoncées. D'autres thèmes seront débattus lors des conférences qui seront organisées par le RND à travers le territoire national. «Il s'agit, notamment, du développement local et national, dans le cadre du programme quinquennal (de consolidation de la croissance 2010-2014) du président Bouteflika, ainsi que de la place de la femme et du jeune sur la scène politique», a indiqué le porte-parole du RND, Miloud Chorfi. M. Chorfi a souligné que l'autre point important sur l'agenda du parti est l'établissement d'un plan de travail pour préparer les législatives et les communales de 2012. Pour sa part, le Mouvement de la société pour la paix (MSP) a décidé de consacrer son université d'été, qui se tiendra juste après l'Aïd El Fitr à Alger, exclusivement à la préparation de sa stratégie en vue des échéances électorales à venir. «Nous allons, lors de cette université d'été, parler surtout de comment organiser la campagne électorale et des moyens à même de nous permettre de réaliser de bons résultats aux élections», a déclaré le responsable de la communication au MSP, Mohamed Djemaâ. Il a ajouté que le MSP compte également ouvrir un débat sur les lois qui seront soumises au Parlement au cours de la session d'automne. Le Front des forces socialistes (FFS), qui n'a pas pris part aux consultations politiques conduites par M. Bensalah, à l'intention, de son côté, d'organiser des sorties sur le terrain, sous forme de conférences avec les citoyens mais également avec ses militants, a indiqué le chargé de la communication, Chafaa Bouaïche. Le FFS entend accélérer le processus de son «ouverture» sur la société, par le biais de quatre chantiers à ouvrir en priorité, à savoir les jeunes, les travailleurs, les femmes et la feuille de route d'étape de restructuration du parti. Partisan de l'élection d'une assemblée constituante «librement élue», le FFS considère les réformes politiques annoncées comme «peu crédibles». Le plus vieux parti d'opposition estime que le changement est «inéluctable» et préconise une «construction politique» pacifique. Le Parti des travailleurs (PT) organisera, quant à lui, les 25, 26 et 27 août, son université d'été, avec pour thèmes notamment la crise mondiale et ses répercussions sur l'économie nationale, l'assemblée constituante (l'une de ses principales revendications politiques) et les jeunes. Le PT prévoit, en outre, de tenir, probablement début septembre, une session de son comité central pour «renforcer le plan d'action du parti, définir ses objectifs et faire le bilan de l'année», a fait savoir Djeloul Djoudi, en charge de la communication, précisant que les préparatifs pour les prochaines élections ne seront pas à l'ordre du jour de la session. A noter que d'autres partis politiques n'ont pu être contactés dans l'immédiat.