Effrayées par le spectre de l'urne vide, les formations politiques tentent de convaincre Tous les ingrédients d'une campagne électorale sont présents. A trois mois des législatives, les partis carburent... Le rendez-vous électoral affole la classe politique. Celle-ci est en alerte générale bien avant l'heure. Ce week-end, les partis étaient nombreux à investir le terrain. Meetings, congrès, conférences, tous les moyens sont mis en branle. Ce n'est pas tout, les leaders politiques profitent des tribunes pour s'échanger des tirs croisés. Ainsi, tous les ingrédients d'une campagne électorale sont présents. A trois mois des législatives, les partis carburent... La plupart d'entre eux sillonnent le territoire national. Pourquoi cet emballement? La course au pouvoir vaut bien la chandelle! Effrayées par le spectre de l'urne vide, les formations politiques tentent de convaincre dans l'espoir de rallier des voix. Le président du Mouvement de la société pour la paix (MSP), M.Bouguerra Soltani a affirmé, samedi dernier à partir de Biskra, que seules des élections propres permettront de recouvrer la confiance du peuple et de servir la démocratie. «Nous ne voulons pas remporter les élections, ni améliorer notre capital électoral, mais nous voulons seulement obtenir les voix qui nous sont effectivement accordées», a-t-il affirmé tout en estimant que l'année 2012 sera celle qui verra le pays «cueillir les fruits des réformes». Le FLN était à Bouira. Son secrétaire général, Abdelaziz Belkhadem, a mis le cap, lors d'un meeting populaire à la Maison de la culture, sur les ambitions du vieux parti qui cherche à étendre son champ d'influence et à acquérir de nouveaux soutiens populaires. M.Belkhadem a estimé que le multipartisme est «un enrichissement pour la pratique politique, soulignant que le FLN «n'est contre l'agrément d'aucun nouveau parti». Sur ce point, le secrétaire général du FLN a rejeté l'accusation selon laquelle son parti serait à l'origine du retard constaté dans la création de certaines formations politiques. Le RND, par la voix de son porte-parole, M.Miloud Chorfi a affirmé samedi à partir de Batna, qu'une forte participation aux prochaines élections constituera «une gifle pour tous ceux qui mettent en doute les réformes politiques en Algérie». Intervenant au cours d'une conférence régionale sous le thème «La femme algérienne, de la lutte aux défis politiques», M.Chorfi estime que ces réformes, souveraines et non inspirées ou influencées par l'extérieur, couronnent le programme du président de la République, M.Abdelaziz Bouteflika, pour concrétiser les aspirations et les espoirs des Algériens. Le Parti des travailleurs n'a pas été en reste. Sa secrétaire générale, Louisa Hanoune, considère que les prochaines législatives seront «décisives» pour le pays qui traverse une étape «cruciale, compte tenu des développements internationaux». Intervenant à l'ouverture de la session ordinaire du comité central du PT, consacrée au débat sur les prochaines législatives, Mme Hanoune a appelé à se préparer pour faire face à ces changements. De son côté, le premier secrétaire du Front des forces socialistes (FFS), M.Ali Laskri, a relevé, depuis Bordj Bou Arréridj, que la démocratie pacifique, la justice sociale et l'alternance au pouvoir sont les «principales conditions qui permettront d'instaurer la «IIe République en Algérie». Il a invité, à ce propos, le «personnel politique à croire en l'attachement des Algériennes et des Algériens aux idéaux d'une démocratie pacifique sans violence pour que les évènements sanglants survenus dans certains pays du Maghreb et de l'Afrique du Nord ne se produisent pas en Algérie». Depuis Relizane, où il a animé une rencontre avec les militants de son parti, le secrétaire général du Parti du renouveau algérien (PRA), Kamel Bensalem, a appelé à une forte participation aux prochaines législatives pour «assurer l'avenir du pays». Les nouveaux partis étaient également au rendez-vous ce week-end. Ces derniers se consacrent à la préparation de leur congrès constitutif pour entrer dans la bataille. Le Parti de la liberté et de la justice (PLJ en cours de constitution) a clôturé son congrès constitutif par l'élection à l'unanimité de M.Mohamed Saïd en qualité de président du parti pour un mandat de cinq ans et des membres du conseil national composé de 100 cadres.