Lors de cette rencontre qui sera présidée par le patron de la Fédération algérienne de football, Mohamed Raouraoua, ce dernier aura à aborder l'ultime problème lié au professionnalisme. En fait, Raouraoua va proposer à certains pensionnaires de la Ligue 2 professionnelle de revenir au statut amateur sans, toutefois, être rétrogradé en division amateur et ce, dans l'unique but de pouvoir bénéficier des subventions de l'Etat. Cette suggestion concerne les clubs ne remplissant pas encore les critères exigés par le professionnalisme. En quelque sorte, la FAF veut ouvrir une porte de sortie de cette crise qui secoue la majorité de ces clubs comme l'a, d'ailleurs, indiqué Raouraoua, samedi, lors de la conférence de presse organisée au CTN de Sidi Moussa. « Dorénavant, les clubs qui n'auront pas les moyens de leur politique seront condamnés par la réglementation. Nous avons conseillé à certains clubs de revenir au statut d'amateur, afin de bénéficier de subventions et continuer à fonctionner. S'ils veulent conserver le statut de professionnel, ça ne nous dérange pas, mais il doivent savoir que l'Etat peut décider que les clubs professionnels ne soient plus éligibles aux subventions et ils n'auront alors plus aucun sou. C'est notre rôle d'attirer l'attention des clubs sur ce qui est illégal », a-t-il précisé. D'ailleurs, Raouraoua a fait un triste constat de la situation du professionnalisme en Algérie. « Les clubs ont voulu tous être professionnels uniquement pour avoir des avantages. J'avais dit en 2009 qu'avec seulement 10 clubs, j'irai au professionnalisme. Les 32 clubs membres de la Ligue nationale de football se sont tous engouffrés dans la brèche pour faire partie. La triste réalité est qu'ils l'ont fait parce qu'ils voulaient bénéficier des avantages liés au professionnalisme (octroi d'un bus et d'un lot de terrain pour construire un siège et un centre de formation, exonération fiscale durant trois ans, prix soutenu à la construction, tarifs préférentiels offerts par Air Algérie...) », a-t-il fait remarquer. Ce constat a été fait suite au rapport de la commission ad hoc, installée, il y a quelques semaines sur « la relance du professionnalisme ». Cette commission, présidée par Mohamed Mecherara et composée du président de la LFP, de quatre représentants des clubs professionnels (deux de la Ligue 1 et deux de la Ligue 2), des secrétaires généraux de la FAF et de la LFP, du DTN et du président de la commission médicale de la FAF, est chargée, faut-il rappeler, à mettre en place des mesures urgentes dans le cadre des lois et règlements en vigueur pour le développement du football professionnel. Notons, par ailleurs, qu'une rencontre similaire avec les clubs de L1 avait eu lieu le 22 novembre dernier au siège de la FAF.