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Raouraoua : «Je suis candidat à un nouveau mandat»
Publié dans Le Buteur le 30 - 12 - 2012

«Je salue la volonté de Madjer de se porter candidat»
La Fédération algérienne de football a organisé, hier, à l'intention des médias, une visite guidée au Centre technique national de Sidi Moussa. C'est la première fois, depuis l'achèvement de ce centre, que des journalistes y sont officiellement admis. En marge de cette visite, le président de la FAF, Mohamed Raouraoua, a animé une conférence de presse au cours de laquelle il a abordé tous les sujets d'actualité, notamment la question de sa candidature à un nouveau mandat, alors que le mandat olympique qu'il avait obtenu en janvier 2009 expire dans quelques jours.
«On me dit que si je pars, la FAF coulera au bout de deux ans»
«Avant tout, je tiens à remercier tous ceux qui se sont abstenus de se porter candidat à la présidence tant que je n'avais pas annoncé ma décision. A vrai dire, je ne voulais pas présenter ma candidature. J'ai voulu ouvrir la porte à de nouvelles compétences. Or, depuis le 1er décembre, soit depuis un mois, personne n'a retiré le dossier de candidature. Quand on me croise dans la rue, on me demande de ne pas laisser tomber cette institution. Même des gens qui travaillent à la FAF m'ont dit que si je pars, la Fédération coulera au bout de deux ans. C'est pour ça que j'ai décidé de me représenter», a-t-il annoncé.
«Je salue la volonté de Madjer de se porter candidat»
Dans le sillage de son annonce, le patron de la FAF a évoqué Rabah Madjer, «Mustapha», comme il l'a nommé affectueusement, comme pour montrer qu'il ne nourrit aucune animosité envers lui : «Je salue la volonté exprimée par Rabah Madjer de postuler à la présidence de la FAF. Néanmoins, je tiens à lui dire que, contrairement à ce qu'il affirme, je n'ai pas posé de barrières à sa candidature. (exhibant le règlement de la FAF). Ce ne sont pas des lois élaborées par Raouraoua. Ce sont les lois du pays. Des lois qui stipulent les critères pour être candidat à la présidence et à la liste des 13 membres qui constitueront le Bureau fédéral.»
«Celui qui l'a placé à la Commission football de la FIFA, c'est bibi»
Madjer a contesté à plusieurs reprises les conditions imposées par la réglementation pour se porter candidat, invoquant son passé de joueur international et de sélectionneur national et son statut de membre de la Commission football de la FIFA pour affirmer sa légitimité à être candidat sans condition. Raouraoua n'est pas d'accord : «Pour se revendiquer de la légitimité de la FIFA, il faut avoir un sigle comme ça (il montre le pin's officiel de la FIFA, accroché à sa veste en sa qualité de membre du Comité exécutif de la FIFA, ndlr) pour être candidat de fait. Les Algériens qui sont dans les instances de la FIFA, c'est bibi («moi» en argot, ndlr) qui les ai placés, y compris Madjer. On l'entend remercier Blatter (président de la FIFA, ndlr) et Platini (président de la Commission football de la FIFA, ndlr) pour l'avoir désigné dans cette commission, mais je peux vous montrer deux e-mails que j'ai envoyés à la FIFA pour le proposer à cette commission et défendre sa cause. Ceci dit, je serais heureux, très heureux et même comblé si Madjer se présentait pour la présidence de la FAF à la tête d'une liste réglementaire.»
«Mon équipe comprendra des gens de qualité à la mesure des défis de demain»
Questionné sur la composante de sa future équipe, Raouraoua a laissé entrevoir qu'il y aura de nouvelles têtes : «Il s'agira de mon troisième mandat, mais j'espère qu'il y aura des jeunes qui pourront gérer la FAF dans le futur. Vous savez, nous avons injecté 75% d'universitaires dans les différentes structures de la fédération à travers le pays. Quand je m'adresse aux présidents de Ligue qui ont mon âge, je leur dis : «Préparez-vous à partir la prochaine fois. A la FAF, il faut aussi préparer l'avenir. Je n'ai pas encore réfléchi à la composante de mon équipe, car ma réflexion sur ma candidature a mûri tôt, ce matin seulement. Il y a dans l'actuel bureau des gens qui ont fait du bon travail. Nous avons un certain nombre de postes où il y a déficit et qui seront, je l'espère, comblés par des gens de qualité et à la mesure des défis de demain.»
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Professionnalisme
«En 2013, les clubs ne possédant pas la licence pro ne seront pas admis aux compétitions africaines»
Un sujet a pris une part importante dans le discours prononcé par Raouraoua devant les représentants des médias : le professionnalisme, «qui est une nécessité et même une obligation». «Aujourd'hui, une soixantaine de fédérations ont jusqu'à la fin 2013 pour se mettre en conformité avec les nouveaux textes alors que nous, nous avons réglé ce problème il y a deux ans. Nous sommes même le premier pays à avoir déposé à la CAF le projet de licence de clubs professionnels. Le club professionnel est celui qui aura cette licence et non pas celui qui se transforme en SSPA. A partir de la prochaine saison, les clubs ne possédant pas une licence professionnelle ne seront pas admis à participer aux compétitions africaines et arabes», a-t-il précisé.
«Les clubs ont voulu tous être professionnels uniquement pour avoir des avantages»
Sur la motivation à accepter que tous les clubs des premières et deuxièmes divisions aient le statut professionnel, Raouraoua s'explique : «J'avais dit en 2009 qu'avec seulement 10 clubs, j'irai au professionnalisme. Les 32 clubs membres de la Ligue nationale de football se sont tous engouffrés dans la brèche pour faire partie. La triste réalité est qu'ils l'ont fait parce qu'ils voulaient bénéficier des avantages liés au professionnalisme (octroi d'un bus et d'un lot de terrain pour construire un siège et un centre de formation, exonérations fiscales durant trois ans, prix soutenus à la construction, tarifs préférentiels offerts par Air Algérie...) Les dossiers étaient conformes, nous devions les accepter.»
«Désormais, les présidents sont dans l'obligation d'ouvrir le capital de leur club»
Pour remédier à cette situation, la solution est prête : un nouveau cahier des charges. «Désormais, tous les présidents sont tenus d'ouvrir le capital de leur club. Un club amateur ne doit pas avoir 75% du capital. Sa participation ne doit pas dépasser 5%. Les apports doivent être reconsidérés. Les insignes des clubs et leurs armoiries ont des coûts. L'Olympique Lyonnais est entré en Bourse et son président Aulas a investi dans divers domaines pour assurer l'autonomie de son club. Bien sûr, on est loin de ça, mais nous espérons que nos clubs fassent des investissements comme l'OL. Aujourd'hui, 100 millions de centimes d'investissement, c'est rien. Ce n'est même pas suffisant pour aller jouer un match à Ismaïli.»
«Les présidents refusent d'uniformiser les grilles de salaire»
La solution est simple, selon le conférencier : apporter l'argent et bien le gérer. «Si on appliquait la réglementation, aucun club ne bénéficierait de la licence professionnelle. Les revendications des clubs sont toutes de type matériel. Le professionnalisme est une question d'argent. Des supporters du CRB ont manifesté après la prière du vendredi pour revendiquer un sponsor. Le problème n'est pas le sponsor, mais le mode de gestion. Même les supporters peuvent participer au capital, mais ils ne le savent pas. Quelqu'un m'a dit hier que le CSC vadrouille d'un village à un autre pour s'entraîner. J'en suis triste et déçu», regrette-t-il. Et d'ajouter : «Qu'on ne dise pas qu'il y a trop de charges patronales ! On paie des clopinettes. On est loin des chiffres des pays européens et même des pays voisins. Nous avons proposé aux présidents de club d'uniformiser leurs grilles de salaire, mais ils refusent car ils craignent que certains d'entre eux ajoutent à leurs joueurs des dessous de table. C'est pour ça que je dis que seule l'application des règles de gestion professionnelle imposera un fonctionnement rationnel des clubs.»
«Sur 25 joueurs étrangers, 8 sont payés entre 50 et 120 millions en ayant joué 0 minute»
Tout en reconnaissant qu'il y a des «abus de droits sociaux», il affirme que «le temps où l'Etat donnait de l'argent sans contrôle est révolu». Il ne manque pas de relever également que, «sur 25 joueurs étrangers en Ligue 1, 8 ont joué 0 minute alors qu'ils sont payés entre 50 millions et 120 millions par mois et seuls 7 joueurs étrangers ont joué entre 50% et 75% des matches». Et de s'interroger : «Pourquoi ne pas faire les économies de ces salaires ? Il y a des clubs qui ont 4 à 5 joueurs locaux qui n'ont pas du tout joué depuis le début de la saison. Si on incluait des jeunes dans les listes des 25 licences, il y aurait des économies qui permettraient de payer la CNAS et la CASORAL.» Ceci dit, Raouraoua a défendu le fait que les joueurs professionnels touchent des salaires élevés «car leurs carrières durent quelques années seulement, au cours desquelles ils doivent assurer leur avenir, et non pas comme nous autres, jusqu'à 60 ans».
«Nous conseillons à certains clubs de revenir au statut amateur»
Dorénavant, les clubs qui n'auront pas les moyens de leur politique seront condamnés par la réglementation. «Nous avons conseillé à certains clubs de revenir au statut d'amateur afin de bénéficier de subventions et continuer à fonctionner. S'ils veulent conserver le statut de professionnel, ça ne nous dérange pas, mais qu'ils sachent que l'Etat peut décider que les clubs professionnels ne soient plus éligibles aux subventions et ils n'auront alors plus aucun sou. C'est notre rôle d'attirer l'attention des clubs sur ce qui est illégal.»
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«Je ne me porterai jamais candidat contre Hayatou»
Membre du Comité exécutif de la CAF depuis de nombreuses années, président fondateur de la Confédération nord-africaine de football, membre du Comité exécutif de la FIFA, président de Fédération ayant piloté et fait passer deux projets de loi à la FIFA, Mohamed Raouraoua a l'envergure et l'étoffe pour être candidat à la présidence de la CAF. Pourquoi ne se présente-t-il pas ? «En 1988, j'étais, avec Belaïd Lacarne, président par intérim de la FAF, et un autre Algérien, qui avions piloté la candidature de Issa Hayatou à la présidence de la CAF. Des gens ne le savent peut-être pas, mais j'ai été membre d'une commission de la CAF depuis 1990. Contrairement à ce qu'on pense, on n'est pas parachutés comme ça dans une instance de cette importance. C'est toute une carrière. J'entretiens des liens d'amitié sincère avec Issa Hayatou depuis de longues années et jamais je ne me présenterai contre lui. Le jour où il ne sera plus candidat, ce sera une autre histoire, mais tant que Issa est là, je ne me porterai pas candidat à la présidence de la CAF.»
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CAN-2013 : «Quels que soient les résultats, Halilhodzic restera sélectionneur»
La prochaine Coupe d'Afrique des nations a été l'un des sujets phares abordés par Mohamed Raouraoua, surtout qu'il est d'actualité. Pour le patron de la FAF, l'objectif assigné à la sélection n'a pas changé depuis un an et demi : le dernier carré. «El hamdoullah, la sélection nationale est qualifiée à la CAN. Tous les moyens ont été mobilisés pour des participations régulières à tous les grands tournois. Ce premier objectif est donc atteint. Maintenant, pour la phase finale, l'objectif est d'arriver au moins aux demi-finales», a-t-il répété.
«Il ne peut pas partir sans l'accord de la FAF»
Le sélectionneur national, Vahid Halilhodzic, payera-t-il les frais d'un manquement à cet objectif, surtout qu'il a répété à plusieurs reprises que sa valise était prête et qu'il pouvait partir à tout moment ? «M. Halilhdozic ne peut pas partir sans l'accord de la FAF. Il ne peut pas être libre de partir avant la fin de son contrat. Même si l'objectif sportif assigné n'est pas atteint, nous avons une feuille de route que nous devons suivre. L'objectif de se qualifier a été atteint. En plus de la CAN, il y en a deux autres. Il y a une disposition dans le contrat qui stipule que le sélectionneur doit construire une Equipe nationale compétitive pour l'avenir. Le constat est qu'un travail est en train de se faire et qu'il y a des résultats. Nous travaillons sur une équipe qui peut faire deux Coupes du monde. Quand on voit qu'un jeune de 21 ans comme Ghoulam nous a rejoints, c'est un gage d'avenir. De plus, un mois après la CAN, il y aura un match des éliminatoires pour la Coupe du monde. Donc, quels que soient les résultats de la CAN, Halilhodzic restera sélectionneur», a assuré le patron de la FAF.
«Pour avoir Ghoulam et Belfodil, j'ai agi secrètement»
Après, justement, à propos de l'acquisition de Faouzi Ghoulam, des confrères se sont interrogés si la prochaine cible ne serait pas Yacine Brahimi. «A la FAF, on ne parle pas des contacts avec les binationaux. On agit dans le secret. Personne ne sait, par exemple, que je me suis déplacé personnellement à Saint-Etienne et rencontré les parents de Ghoulam. Cela a été aussi le cas pour Ishak Belfodil. Pour ce dernier, il était clair dès le départ qu'il ne viendrait pas à la CAN, car il commence tout juste à émerger au sein de son club, mais puisqu'il a signé le document de changement de nationalité sportive, il est Algérien à jamais. Son père, contrairement à ce qui a été dit, a toujours été coopératif. C'est son entraîneur qui le bloquait, pas son père. Selon la loi des Bahamas, il ne peut plus changer. Hier, on m'a parlé de quelqu'un qu'on a déjà contacté depuis deux ans.»
«Depuis qu'on parle de Brahimi en Algérie,
il vit une pression terrible»
Le cas Brahimi est similaire, mais il est, selon Raouraoua, parasité par sa médiatisation. «Pour ramener un binational, il faut qu'il réponde à des critères techniques et de moralité. J'avais vu à l'œuvre Brahimi avec Rabah Saâdane lors d'un match entre Istres et Clermont Foot, club auquel il avait été prêté. Je lui avais parlé et dit : «Quand tu voudras jouer pour l'Algérie, appelle-moi.» Je ne cours pas après les autres. S'il veut jouer avec nous, il sait comment nous trouver. Cela dit, depuis que notre intérêt pour lui a été relayé dans la presse, il vit une pression terrible puisqu'il joue dans les équipes de jeunes de France. C'est pour ça que je prône le secret et la discrétion dans pareils cas.»
«Deux matchs amicaux contre l'Afrique du Sud le 12 et Platinum Stars le 17»
Alors que la FAF, dans le communiqué sanctionnant la réunion du Bureau fédéral, avait déclaré que le stage précompétitif que la sélection nationale effectuera en Afrique du Sud sera ponctué de deux matches amicaux, Halilhodzic, dans une interview à Jeune Afrique, a avancé, quant à lui, le chiffre de trois rencontres amicales. Raouraoua a clarifié ce point : «C'est juste une petite confusion chez le sélectionneur. Il y aura un match amical contre l'Afrique du Sud le 12 janvier au Soweto Stadium et un autre le 17 (et non pas le 16) à Rustenburg face à Platinum Stars. Comme ce club n'avait pas confirmé sa participation à ce match, nous avions prévu un sparring-partner de réserve. C'est ça qui a induit le sélectionneur en erreur en lui faisant croire qu'il y a trois matchs. Il n'y en aura que deux, comme planifié, puisque le président de Platinum Stars m'a confirmé sa participation. D'ailleurs, quand bien même nous le voudrions, nous n'aurons pas le temps de jouer un troisième match amical, car on n'aura pas le droit d'en jouer, une fois le tournoi entamé.»
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«Feghouli, Ghoulam et Bouazza ne joueront plus avec leur club avant la CAN»
En marge de la conférence de presse, nous avons questionné Mohamed Raouraoua sur les cas de Sofiane Feghouli et Faouzi Ghoulam, que leurs clubs respectifs veulent garder jusqu'au 5 janvier pour le premier et le 6 pour le second, afin qu'ils participent à des matches. Le président de la FAF a été catégorique : «Tous les sélectionnés sont convoqués pour le 2 janvier. Les clubs peuvent garder leurs joueurs jusqu'au 4 janvier au maximum (la réglementation oblige les clubs à libérer leurs joueurs 15 jours avant le début d'un grand tournoi reconnu par la FIFA, ndlr), mais le 4 janvier au soir, tout le groupe doit être présent ici, au centre technique de Sidi Moussa.»
«Le 4 au soir au plus tard, tous les joueurs seront à Sidi Moussa»
Il nous a même fait une révélation : «J'ai discuté hier avec des dirigeants du Racing Santander qui voulaient le garder pour un match le week-end prochain. C'est réglé : il sera bel et bien là au début du stage. J'ai aussi réglé le problème avec la direction de l'AS Saint-Etienne pour Ghoulam. Je vous le dis : Feghouli, Ghoulam et Bouazza ne joueront plus avec leurs clubs avant la CAN. Ces derniers n'ont pas le droit de les faire jouer. Ils seront à Sidi Moussa au plus tard le 4 au soir.»
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«L'ancien président du TAS ne connaissait rien au fonctionnement des instances»
S'il y a une personne qui a essuyé les foudres de Mohamed Raouraoua, c'est bien l'ancien président du Tribunal arbitral du sport (TAS), Me Benbelkacem. Sans jamais citer son nom, le patron de la FAF ne l'a pas ménagé. «J'ai été parmi les premiers à encourager la création du TAS, mais nous nous sommes retrouvés avec un président qui confond le tribunal arbitral avec le tribunal de la rue Abane-Ramdane (siège du tribunal d'Alger, ndlr)», a-t-il déploré. «Un TAS est composé de juges de métier spécialisés dans le droit de différentes disciplines sportives. A chaque fois qu'il y a litige, la partie plaignante choisit un juge et l'autre partie en choisit un de son côté. Les deux juges désignés choisissent, à leur tour, un juge d'un commun accord pour délivrer le jugement. Or, l'ancien président du TAS était le seul à juger dans toutes les affaires ! D'abord, c'est un avocat et non un juge, ce qui fait qu'il n'a légalement pas le droit de présider le TAS. Ensuite, il se permettait d'ordonner de faire réétudier des affaires alors que le rôle du TAS est seulement de confirmer ou annuler des décisions prises au sein des fédérations. Le président du TAS se croyait au-dessus des lois et même au-dessus du MJS. Il ne connaît rien au fonctionnement des instances. La circulaire 10/10 de la FIFA, instituant les TAS dans chaque pays, est destinée à décharger le TAS de Lausanne d'affaires qui peuvent être réglées localement. Or, on se retrouve avec plus de 70 affaires pendantes depuis deux ans. C'est pour ça que la FAF a proposé de dissoudre la composante du TAS.» Et d'enfoncer le clou : «Si je n'avais pas eu honte pour la réputation de mon pays, j'aurais fait annuler toutes les décisions du TAS dans la forme.»
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Les chiffres de la DTN
Mohamed Raouraoua a consacré une large place au volet Direction technique nationale, récitant, chiffres à l'appui, tout ce qui a été fait et qui se fera à court et long termes.
Quelque 4000 jeunes ont été supervisés. D'autre part, un travail est en train de se faire pour favoriser le football féminin.
ll2700 entraîneurs formés ou recyclés. Grâce au conseil interministériel de 2010, la FAF a repris la délivrance des grades (FAF 1, FAF 2, FAF 3). L'Algérie est le premier pays africain à instituer ce type d'opération.
Il faut 6000 à 7000 entraîneurs supplémentaires pour couvrir les besoins de plus de 1500 clubs au niveau national. Raouraoua a regretté que des entraîneurs formés en Algérie exercent à l'étranger ou travaillent dans des bureaux et non pas sur le terrain.
La sélection des juniors connaît un manque de gardiens de but à cause d'un manque de formateurs spécialisés. 180 gardiens de but ont été supervisés, desquels 22 ont été sélectionnés au centre et 1 seul a été pris. Cela a obligé la DTN à faire venir un jeune gardien de but algérien évoluant en France.
2 cas de dopage seulement ont été avérés durant l'année 2012. La cause est la même : consommation de cannabis (joints).
Un contrôle antidopage coûte 530 euros, ce qui est très cher. Raouraoua a obtenu de la FIFA de changer le système de détection : les premières analyses se feront dans des centres de la fédération. En cas de contrôle positif, l'échantillon A sera envoyé au laboratoire de Lausanne.
120 arbitres sont en formation, dont 90 % universitaires. Le nombre d'arbitres en Algérie est de 6500, soit 4000 arbitres de plus par rapport à il y a quelques années. L'Algérie a gagné en qualité puisque Djamel Haïmoudi a été élu meilleur arbitre africain de l'année.
Quelque 3000 matches sont joués en Algérie chaque semaine, tous championnats confondus, soit 120 000 matches par an.
En accord avec le MJS, la FAF formera des préparateurs physiques, auxquels il sera délivré un diplôme fédéral, en attendant un accord avec des universités, comme celles de Dijon et Lyon. Elle formera aussi des entraîneurs de gardiens de but qui est un un métier à part entière..
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Le sélectionneur de la A' sera désigné «en temps voulu»
Le patron du football algérien n'a pas manqué d'évoquer le cas de la sélection de la A', appelée à disputer, en juin contre la Libye, les qualifications pour le CHAN-2014. «Le programme de préparation a été mis au point par la DTN. Nous attendons que le mercato se termine pour savoir quels sont les joueurs qui resteront en Algérie, puisqu'il s'agit d'une sélection de locaux. Pour ce qui est du sélectionneur, il sera désigné en temps voulu. Nous y travaillons», a-t-il expliqué.
«L'échec des U17 est celle d'une stratégie»
L'élimination de la sélection U17 en éliminatoires de la CAN de la catégorie a fait l'objet d'une analyse à la DTN. «La prospection doit être permanente. Un joueur ne peut pas être à son sommet tout le temps. Il ne faudra plus se contenter des mêmes joueurs sélectionnés. Des regroupements permanents doivent être organisés. C'est la stratégie de gestion des équipes nationales qui est en cause. Pour y remédier, la DTN a conçu des manuels d'entraîneurs des jeunes. Des outils et programmes pédagogiques vont être publiés.»
«Il nous faut un budget de 200 milliards »
Avec les objectifs que s'est fixé la FAF, le budget actuel, «issu des ressources propres de la fédération», a précisé Raouraoua, ne suffit plus. «Il nous faut 200 milliards de centimes. 35 milliards de centimes ne suffisent même pas à la seule équipe A. Un centre comme celui de Sidi-Moussa nécessite 15 milliards par an.»


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