L'autre constat fait par le responsable de la DGSN est que les embouteillages sont à tout moment de la journée et non seulement aux heures de pointe. Cela influe sur la santé morale et physique, le rendement de l'employé et de l'entreprise diminue et cela se répercute sur le plan économique. Les Algérois vivent sous pression du matin au soir et cela génère beaucoup de maladies dues au stress cumulé dans la journée à cause des embouteillages. Pour M. Tatachek, il faut privilégier le transport en commun, éduquer les piétons qui traversent n'importe comment, parfois au péril de leur vie. Réaliser un nombre suffisant de parkings, déconcentrer les secteurs stratégiques, bannir les intersections en privilégiant les ronds-points et les périphériques. Pour cela, dans le plan de la wilaya d'Alger, il est prévu la réalisation de trois parkings à étages à El-Biar, Hydra et Bab El-Oued et sept autres au niveau de la capitale. Les autres propositions de la DGSN pour lutter contre les embouteillages se résument dans la sensibilisation des autorités locales à curer les avaloirs pour éviter les inondations, la suppression des ralentisseurs, la formation des transporteurs et la généralisation de la signalisation lumineuse. Pour le spécialiste en psychologie clinique, Messaoud Benhalima, les embouteillages sont le fait de la non-application des lois. Il cite entre autres, le klaxon et les feux de détresse qui sont utilisés à tort et à travers. L'autre point relevé est la suppression du ministère de la Planification. Ce dernier prévoyait pour chaque ouvrage les structures d'accompagnement. Le manque de civisme et le non-respect de la signalisation sont les autres points soulevés par Messaoud Benhalima. « L'essentiel est d'arriver avant les autres, quitte à brûler un stop, rouler sur le trottoir ou heurter un piéton », a-t-il expliqué. Cet intervenant a proposé la répartition des horaires de travail pour que les heures de pointe ne soient pas au même moment pour tout le monde. L'autre problème soulevé est la procession de vendeurs le long des autoroutes, ce qui, parfois cause des embouteillages et des accidents. Pour M. Benhalima, la responsabilité revient à l'école, l'enseignant, la famille et la non-application de la loi. Le Pr Abdelouahab Bengounia, chef du service médecine préventive au CHU Mustapha-Pacha, indiquera que l'un des fléaux du 21e siècle sont les embouteillages qui génèrent le stress qui, à son tour causent des problèmes sociaux et des pathologies. Le stress augmente de 19% le risque de maladies coronariennes et de 24% le risque d'attaque chez les cardiaques. Lors des embouteillages, le gaz carbonique et la poussière sont inhalés en grande quantité et cela donne des allergies qui provoquent des problèmes pulmonaires. En conclusion, M. Bengounia affirmera que « nous connaissons tous ces problèmes, mais le drame est que même si nous établissons un diagnostic, nous ne pouvons pas traiter les milliers de malades qui attendent, y compris les cancéreux ».